Est-ce que la brèche qui s’est ouverte le 3 janvier sur la rue Notre-Dame sera comblée lors du festival de blues, en août? Rien n’est moins sûr. Les propriétaires des édifices détruits par l’incendie s’entendent sur le fait qu’il est trop tôt pour parler de reconstruction.
«Je ne peux pas dire si je vais reconstruire ou pas», a déclaré jeudi Daniel Tanguay, propriétaire du 149-153 de la rue Notre-Dame. Il affirme que plusieurs dossiers doivent être réglés afin qu’il puisse prendre une décision.
Il attend d’abord le résultat des négociations entre les compagnies d’assurance. Certains de ses locataires étaient assurés, d’autres pas. «Rien que de mon côté, j’ai au moins pour 600 000$ de dommages et on n’était pas bien assurés. Il me manque une couple de 100 000$», a-t-il indiqué. Ses immeubles abritaient un local commercial et quatre appartements. C’est dans le grenier de l’un d’eux que le feu a éclaté le soir du 4 janvier.
C’est la conclusion d’une entente entre les parties qui permettra ensuite de faire enlever l’amoncellement de détritus qui borde la rue sur près de 40 mètres (120 pieds).
Daniel Tanguay veut également savoir si la Ville est ouverte à faire une entorse au nouveau règlement qui impose un retrait d’un mètre du trottoir. «Les bâtisses étaient collées sur le trottoir», rappelle-t-il. Enfin, il veut voir si les démarches effectuées par le maire auprès des députés auront des suites. Le maire Sylvain Germain a discuté avec les députés Jacques Marcotte et Élaine Michaud afin qu’ils s’enquièrent des programmes d’aide disponibles.
«Mon fonds de pension vient d’y passer», a commenté Daniel Tanguay. L’an dernier, il avait changé toutes les fenêtres arrière des édifices. «Si j’avais su, on n’aurait pas mis 150 000$ sur les façades!» lance-t-il dépité. Comme plusieurs commerçants du centre-ville, M. Tanguay avait profité du programme d’amélioration des façades de Rues Principales en 2002 pour refaire une beauté à ses immeubles.