Les six candidats à l’élection du 7 avril se sont prononcés sur le dossier de Ciment Québec à Saint-Basile et ont expliqué leur vision du développement de Portneuf à la demande de l’Union des chambres de commerce et d’industrie.
D’entrée de jeu, le président de l’UCCIP, René-Jean Pagé, a déclaré qu’il s’attendait à ce que les candidats se positionnent dans le dossier de la cimenterie de Port-Daniel-Gascon qui risque d’affecter Ciment Québec et ses 186 emplois. Les candidats ont eu quatre minutes pour s’expliquer.
Tous ont défendu leur volonté d’aider Ciment Québec. Les candidats de la CAQ, Jacques Marcotte, d’Option nationale, Stéphanie Grimard, et le conservateur, Daniel Beaulieu, sont contre la cimenterie de Port-Daniel-Gascon. Leurs adversaires libéral, Michel Matte, et péquiste, Hugues Genois, sont plus nuancés. Le premier dit que le projet ne se réalisera pas à n’importe quel prix et le deuxième soutient qu’il faut protéger le marché et faire attention aux entreprises de Portneuf, dont Ciment Québec, mais dans les deux cas, leur parti a pris position en faveur de la cimenterie de la Gaspésie. Québec Solidaire n’est pas d’accord avec le projet proposé actuellement.
Créneaux d’avenir
Les candidats ont aussi utilisé le programme de leur parti pour expliquer comment ils entendent développer Portneuf. Son développement passe par le Projet Saint-Laurent pour la CAQ, le crédit d’impôt à l’exportation pour les libéraux, l’aide à l’entrepreneuriat et le soutien à l’économie sociale pour le PQ, la valorisation du secteur agroalimentaire et la 2e et 3e transformation pour Option nationale et l’agriculture et les projets de développement durable pour Québec solidaire. Le candidat conservateur a affirmé que son parti est moins interventionniste que les autres. Selon lui, l’État ne crée pas d’emplois. Les vrais créateurs de richesse, c’est le privé et qu’il faut créer un climat favorable au développement.
Tout juste une trentaine de personnes ont répondu à l’invitation des chambres de commerce de rencontrer les candidats avant l’élection. Les dirigeants en attendaient plus. Certains spectateurs ont admis que les candidats pouvaient être de bonne volonté, mais qu’ils avaient peu d’influence sur le programme des partis.