La «grenouille» viendra à la rescousse de Saint-Raymond pour prévenir la formation d’embâcles sur la rivière Saint-Anne et contrer les risques d’inondation.
La pelle amphibie, surnommée la «grenouille», de la compagnie Eco Technologies, de Caraquet, au Nouveau-Brunswick, est attendue samedi. «Elle passera quatre ou cinq jours sur la rivière pour ouvrir un chenal entre le barrage de Chute-Panet et le pont de fer pour que la glace s’en aille», dit Jean-Claude Paquet, directeur du service des incendies et de la sécurité publique à la Ville.
La rivière Sainte-Anne est sous surveillance depuis le 30 mars. «Il n’y a rien d’alarmant, il n’y a pas d’eau dans la rivière et c’est encore bien gelé. Mais s’il y a de la pluie lundi et mardi, ça va commencer à fondre plus», a expliqué M. Paquet.
Les précipitations du 8 avril ont fait monter de 11 à 30 mètres cubes par seconde le débit de la rivière Sainte-Anne. Un coup d’eau n’était pas anticipé puisqu’il neigeait en amont de Saint-Raymond, souligne le directeur de la sécurité publique. Une inondation est à craindre quand le débit atteint 350 mètres cubes par seconde. La période critique est comprise entre la troisième semaine d’avril et la mi-mai.
«On n’est pas à risque pour les cinq prochains jours», ajoute François Dumont, directeur général de la Ville. La pluie annoncée pour dimanche, lundi et mardi pourrait modifier la situation, reconnaît-il. Une soixantaine de milimètres sont attendus. «On pense qu’on agit bien en prévention et qu’on a un bon timing», affirme M. Dumont.
Saint-Raymond a eu recours pour la première fois à la pelle amphibie en avril 2013. Le maire Daniel Dion avait annoncé que des moyens seraient pris pour effectuer des travaux préventifs au lendemain des crues-éclairs du 22 mars 2012. En moins de 24 heures, deux crues avaient inondé 200 maisons et forcé l’évacuation de 700 personnes. Québec a alloué près d’un demi-million de dollars aux sinistrés.
Entente de trois ans
Saint-Raymond et Éco Technologies ont signé une entente de services de trois ans. L’entreprise fournira un maximum de 75 heures d’intervention par année au coût de 50 750$. Si la Ville en demande plus, chaque heure supplémentaire coûtera 550$.
L’entente prévoit un coût de base annuel de 25 500$. La Ville compte donc faire appel à Éco Technologies chaque année, a indiqué François Dumont. Le ministère de la Sécurité publique défraie 50% du coût des travaux préventifs. Les travaux réalisés el 19 mars 2013 avaient coûté 45 000$ et le ministère en avait payé la moitié.