La faillite de la Coopérative de solidarité Les Grands Rangs installée au centre-ville de Québec a des effets directs sur neuf membres producteurs de la région de Portneuf.
Selon Charles Trottier, administrateur de la coop, les pertes sont variables pour les producteurs de Portneuf. Qu’il s’agisse de 700$ ou de 1500$, ce sont des montants importants pour de petites entreprises, a-t-il laissé entendre.
La Coopérative a déclaré faillite le 15 mars en raison de difficultés financières. Les dettes à court terme sont de 260 000$ et elles représentent à plus long terme au total «une faillite retentissante», a indiqué M. Trottier aussi membre producteur.
M. Trottier a pris place au sein du C.A. en novembre dernier, quand la situation financière s’enlisait. Il a expliqué que la faillite a été causée par la sous-capitalisation de la part des membres, les emprunts importants effectués par rapport à la capacité de payer de la coop, les dépassements de coûts en améliorations locatives dans un local n’appartenant pas à la coop et diverses difficultés au niveau de la gestion.
Un plan de redressement et des rencontres avec les partenaires financiers n’ont pas permis de remettre Les Grands Rangs sur les rails. L’épicerie-cantine de produits du terroir située au coin des rues Saint-Joseph et Caron à Québec était fermée depuis le 3 mars.
Mallette syndics est responsable du dossier de faillite. Selon M. Trottier, 96 producteurs étaient membres des Grands Rangs, provenant du territoire de la région de la Capitale-Nationale et d’ailleurs aussi.
L’échec de la coopérative n’enlève rien à la qualité du projet, croit le conseil d’administration. Les Grands Rangs, un projet né dans Portneuf, visait à faire le pont entre producteurs agroalimentaires ruraux et consommateurs urbains. La coop comptait environ 450 membres citoyens, dont plus d’une quarantaine de Portneuf l’an dernier.
« Il s’agit d’un arrimage intéressant qui va dans le sens d’offrir des produits locaux dans un marché de proximité. Les clients appréciaient la qualité des produits. La majorité des producteurs souhaitent une suite, mais sous une autre formule», a signalé M. Trottier.