Les Portneuvois vivent eux aussi au rythme du monde et il s’en trouve de plus en plus à voyager et à travailler dans d’autres coins de la planète. L’un d’eux occupe même l’un des postes les plus prestigieux de la «diplomatie» québécoise. Stéphane Paquet, originaire de Saint-Raymond, est le délégué général du Québec à Londres. Notre collaborateur Alexis Bédard-Fiset l’a rencontré en mars.
Avant d’être nommé responsable de la Délégation du Québec à Londres, en décembre 2012, Stéphane Paquet faisait carrière en journalisme. Il occupait le poste de rédacteur en chef et d’éditeur adjoint au groupe Les Affaires. Auparavant, il avait travaillé au quotidien Le Soleil, à Radio-Canada et à La Presse, où il a été notamment correspondant en Chine.
Pour Stéphane Paquet, s’installer à Londres constituait un retour dans la capitale britannique. Il y a 12 ans, il avait étudié les relations internationales à la London School of Economics. Accepter la nomination au poste de délégué général proposée par le Parti québécois représentait une suite logique dans sa carrière.
Le Québec dans le nord de l’Europe
La Délégation du Québec est située en plein cœur de Londres, à quelques pas du Buckingham Palace. Elle représente le Québec au Royaume-Uni, en Irlande et la Scandinavie (Danemark, Finlande et Suède).
La Délégation a un mandat économique, culturel et politique. «Le service économique se charge d’aider les entreprises québécoises à exporter, à développer de nouveaux marchés et à trouver des investisseurs étrangers», explique Stéphane Paquet.
Le service culturel stimule la demande pour la culture québécoise et le service des affaires politiques veille au bon fonctionnement des relations intergouvernementales.
Pour réaliser son mandat, Stéphane Paquet compte sur une équipe chevronnée dont fait partie une employée qui a également des liens avec Portneuf. Le père de Katia Grimard, la directrice des affaires publiques et politiques, est originaire de Donnacona (Les Écureuils). Mme Grimard a pris le poste en août 2013 après avoir occupé les mêmes fonctions pendant quatre ans à Munich et à Berlin, en Allemagne.
Ressemblances et différences
Quelles sont les ressemblances entre le Québec et le Royaume-Uni? Stéphane Paquet mentionne d’emblée l’architecture. «Les bâtiments de Londres me rappellent Montréal», dit-il. De son côté, Katia Grimard trouve la nourriture assez similaire, surtout les «pies» (les pâtés de différentes saveurs) ainsi que les déjeuners britanniques traditionnels, composés de fèves au lard, d’œufs, de saucisses et de bacon. L’humour, fréquemment ponctué d’ironie, leur rappelle l’humour québécois.
Quant aux différences, nos interlocuteurs s’entendent pour dire qu’ils trouvent les Britanniques peu directs. «Ils vont souvent hésiter à dire non», déclare M. Paquet. «Quand on entend ‘It’s interesting’, ça peut être une manière polie de refuser», ajoute Mme Grimard.
Coups de cœur londoniens
Londres plaît aux deux expatriés. «Il y règne une énergie extraordinaire», disent-ils. Stéphane Paquet a un faible pour les mille et un parcs et musées tandis que Mme Grimard apprécie les promenades sur le bord de la Tamise et les concerts à l’église Saint-Martin-in-the-Fields. Le London Eye, la grande roue inaugurée pour le nouveau millénaire, figure également sur sa liste des incontournables.
Toujours près de Saint-Raymond
Stéphane Paquet a passé sa jeunesse à Saint-Raymond. Il était amateur d’improvisation et de théâtre. Il a participé aux matchs de la LIPS tout comme aux productions de la troupe de théâtre de l’école Louis-Jobin.
Puis, quand les vacances estivales arrivaient, il troquait la scène pour le casse-croûte Ti-Oui, où il a travaillé pendant quelques étés. Le délégué général dit garder le contact avec sa ville d’origine puisque plusieurs membres de sa famille demeurent toujours à Saint-Raymond et qu’il y possède toujours une propriété.
Sa collègue, Katia Grimard, a grandi à Québec, mais elle conserve de précieux souvenirs de ses balades au quai des Écureuils et des excursions en famille sur l’Île-aux-Trésors, aujourd’hui disparue. «Nous avions beaucoup de plaisir et revenions couverts de boue», se rappelle-t-elle. Elle a, elle aussi, toujours de la famille, dans la région.
Même s’ils se trouvent à des milliers de kilomètres de leur famille, M. Paquet et Mme Grimard entretiennent des contacts étroits avec elles, notamment par l’intermédiaire de Skype. Leur affectation à l’étranger est toutefois temporaire. Bien que la date de retour ne soit pas fixée, un jour ils savent qu’ils rentreront au pays.