Le comité de travail sur les moyens de prévenir les inondations à Saint-Raymond sera dévoilé d’ici le 14 mai, car, comme le souhaitent les citoyens, la Ville fait de la lutte aux inondations un dossier prioritaire.
«Le comité sera formé pour le prochain conseil», a déclaré le maire Daniel Dion au lendemain de la rencontre de consultation qui a eu lieu hier soir. La Ville a l’intention de mener rondement le mode solution pour que plus jamais une inondation de l’ampleur de celle du 15 avril ne se produise à Saint-Raymond, a indiqué M. Dion.
Ce comité sera formé de quatre ou cinq citoyens, de représentants de la Ville et d’ingénieurs. Ils auront le mandat d’évaluer les solutions proposées par les citoyens et d’apporter rapidement des solutions faisables et efficaces.
Les responsables municipaux ont fait le plein d’idées lors de la rencontre de consultation à laquelle ont participé 200 personnes hier au centre multifonctionnel. La population avait été conviée à proposer des moyens pour mettre un terme au cycle des inondations.
Celle des 15 et 16 avril a affecté 250 commerces et résidences, y compris l’hôtel de ville, forcé l’évacuation de 300 personnes, dont les résidants de quatre résidences pour personnes âgées. Selon les informations obtenues par le Courrier, au moins deux personnes auraient échappé de peu à la noyade. Les dommages matériels dépasseront vraisemblablement le million de dollars. À elle seule, la Ville évaluait dans un bilan sommaire à 250 000$ les dommages à ses propriétés.
Une kyrielle d’idées ont été émises allant du dragage de la rivière, à l’épandage de sel sur la glace, en passant par le rehaussement du pont Chalifour. «Il y a de bonnes idées, tout est possible», affirme le maire Dion. Lui-même pense que le remplacement du pont Chalifour par une structure arquée et sans pilier pourrait faciliter l’écoulement des glaces. «Une solution qui est éliminée c’est celle du sel. Le ministère [des Affaires municipales] ne veut même pas qu’on jette de la neige dans la rivière», explique M. Dion.
Point positif dans l’inondation du 15 avril: l’opération menée par la rétrocaveuse amphibie dans les jours précédant la crue. «Si ça n’avait pas été de ça, on en aurait eu pour deux semaines», estime Daniel Dion. «À certains endroits, sous la piste de motoneige qui se forme sur la rivière, la glace faisait six à sept pieds et touchait le fond. La grenouille a eu de la difficulté à la casser», explique-t-il.
Pas de caméras
Craignant une rencontre houleuse, la Ville avait demandé aux médias de ne pas filmer ou photographier la rencontre. Finalement, sur place, les médias ont eu l’autorisation de tourner quelques minutes.
Le maire Daniel Dion a expliqué qu’il craignait une séance de «thérapie de groupe» alors que l’objectif était de permettre aux gens de donner leurs idées de solutions. «Tout le monde a été bien correct», a-t-il commenté. M. Dion croit que la rencontre d’information sur le programme de soutien aux sinistrés, la semaine dernière, a fait tomber un peu la pression et sécurisé les gens. «Le fait qu’on ait aussi fait l’historique des événements a aidé. À la fin, les gens nous ont félicité pour ce qu’on a fait», a-t-il souligné.