En un rien de temps, il a laissé passer la centaine de millimètres d’eau qui se sont abattus sur le secteur les 13 et 14 août.
Le nouveau barrage a un moyen supplémentaire de gérer le niveau d’eau du lac Sept-Îles : le trop-plein s’écoule en permanence au-dessus de la crête qui a été abaissée, formant une chute. Quand il y a vraiment trop d’eau, un voisin, Gilles Hardy, responsable de l’opération du barrage, va ouvrir la vanne. Il en fait la démonstration lors de l’inauguration le 19 août.
Le barrage construit en 1951 était en bon état, selon une étude réalisée en 2007. Mais les coups d’eau sont devenus si courants que Saint-Raymond craignait une rupture de l’ouvrage. Elle a décidé de le renforcer et d’améliorer sa fonctionnalité.
Les travaux de 400 000$ ont été réalisés entre les mois de mars et juin. L’ouvrage peut maintenant faire face à une crue millénaire. Sa cote de sécurité est passée de C à B.
Il est plus sûr pour les villégiateurs en amont aussi bien que pour les résidants en aval. La rivière Portneuf se jette dans le Saint-Laurent à Portneuf après avoir traversé Lac-Sergent et Saint-Basile.
Le niveau du lac peut être maintenu plus adéquatement, ce qui est essentiel pour les activités nautiques au lac Sept-Îles et l’approvisionnement en eau de certaines maisons, a souligné le maire Daniel Dion. Autre avantage: l’eau qui passe en permanence au-dessus du barrage évacue les débris.
Le remplacement de la dalle et du coeur du barrage et l’empierrement des abords assurent sa résistance aux coups d’eau. Constatant, en cours de travaux, le piteux état du coeur de pierre, la Ville a décidé de le refaire en béton armé, a indiqué le directeur des travaux publics à la ville de Saint-Raymond, Benoit Paquet.
Saint-Raymond a payé toute la facture puisque le gouvernement du Québec a cédé aux villes la responsabilité des barrages à la suite du déluge du Saguenay. «C’est une importante responsabilité qui incombe aux villes avec le Règlement sur la sécurité des barrages», a rappelé le maire Daniel Dion.
PAX Excavation a réalisé les travaux sous la surveillance d’Hydrosys, une firme spécialisée en barrages. Le gouvernement du Québec et l’Association des propriétaires du lac Sept-Îles ont participé à l’élaboration du projet qui a pris trois ans.
Disons enfin que la chute d’eau ferait des abords du barrage un endroit charmant pour un pique-nique. Cependant, les terrains adjacents sont privés, comme l’a mentionné Gilles Hardy.