Le député Michel Matte a devancé les attentes du Comité rivière en annonçant, hier, le 3 septembre, qu’une rencontre aura lieu entre la Ville de Saint-Raymond et la ministre de la Sécurité publique Lise Thériault. «J’organise une rencontre avec la Ville et les représentants du comité seront invités», a déclaré M. Matte. Elle aura lieu le 29 septembre, trois jours après la rentrée parlementaire à Québec.
Les membres du Comité rivière s’étaient rendus au bureau du député à Saint-Marc-des-Carrières pour déposer leur pétition de 4700 signatures. Cette pétition réunit les noms de résidents, de villégiateurs et de Portneuvois qui appuient l’action du comité pour résoudre le problème d’inondation à Saint-Raymond. «Il y a une solidarité dans Portneuf avec Saint-Raymond», a commenté Marc-André Demers, de la CAPSA, organisme mandaté par Saint-Raymond pour assurer le suivi technique du comité.
Le député Matte s’est engagé à remettre la pétition à la ministre Lise Thériault. Il comptait également profiter du caucus libéral, qui a lieu dans Charlevoix, pour aborder le problème avec le ministre des Affaires municipales Pierre Moreau et le ministre des Transports Robert Poëti. M. Matte a expliqué que le problème d’inondation se double d’un problème d’érosion dans le rang du rang du Nord, entre autres.
Cinq inondations en 11 ans
«On est la plus grosse municipalité [de Portneuf] on ne voudrait pas être les champions des inondations. Faudrait qu’il y ait des choses qui se fassent», a lancé Jean-Yves Denis, un citoyen membre du comité.
Michel Matte reconnaît l’ampleur du problème. Depuis 2003, la population de Saint-Raymond a vécu cinq inondations. «C’est presque une tous les deux ans.» Le gouvernement a investi plus de 3 millions de dollars en indemnités aux sinistrés. «Si on l’avait investi dans des solutions permanentes, on ne serait pas ici», a-t-il souligné. «Est-ce que c’est la rivière, est-ce que c’est le pont? Il faut des solutions à long terme», a ajouté le député qui prévoit que le nombre et l’intensité des catastrophes naturelles augmenteront au Québec en raison du réchauffement climatique.
Satisfaction
Les membres du Comité rivière sont sortis satisfaits de leur rencontre avec leur député provincial. «C’est une bonne nouvelle!» a lancé Jean-Guy Denis. «Ils ont l’air de vouloir faire quelque chose», s’est-il réjoui en parlant du gouvernement Couillard. «C’est important que les citoyens soient écoutés», a ajouté le conseiller municipal Benoît Voyer. Il estime que la «synergie» fonctionne entre la Ville et les citoyens et que le mouvement pour trouver une solution est en marche.
Le comité rencontrait le 4 septembre Bryan Morse, spécialiste et professeur en génie des eaux embauché par la Ville, afin de se familiariser avec les éléments techniques des inondations. M. Morse et d’autres experts de l’Université Laval ont effectué une visite de la rivière et de ses rives le 18 juillet.