Le président du comité de citoyens de Portneuf, Jacques Drolet, ne croit plus à la volonté de la Ville et de la compagnie Construction et Pavage Portneuf de délivrer les résidents du secteur de l’enfer qu’ils vivent depuis plusieurs années. Le dossier traîne et les résidents souhaitent faire accélérer les démarches pour la construction de la voie de contournement. C’est une question de sécurité, disent-ils.
Construction et Pavage Portneuf exploite une carrière située sur le rang de la Chapelle depuis une dizaine d’années, causant la circulation de milliers de camions sur l’avenue Saint-Louis bordée par une soixantaine de maisons.
Les manifestants munis d’affiche se sont réunis mardi et mercredi matin sur un tronçon le plus étroit (7 mètres) de la rue. Selon eux, les poids lourds ne peuvent se croiser. Pour compliquer la tâche des camionneurs, les manifestants ont stationné des voitures de chaque côté de la rue, ce qui n’est pas interdit, obligeant les camions à zigzaguer sur quelques centaines de mètres. Ils le feront jusqu’à vendredi, a indiqué le président du comité.
En voulant régler un problème, la Ville en a causé un autre. Portneuf a réglementé les heures de circulation des camions de 7h à 18h. Les camions circulaient à partir de 5h, dit M. Drolet. Maintenant, ils passent en convoi vers la carrière et la circulation est plus dense.
«On n’en a pas contre les camionneurs, ils gagnent leur vie», assure M. Drolet. Mais les résidents veulent obliger la compagnie et la Ville à en arriver à une entente rapidement pour la construction de la voie de contournement.
La Ville a adopté un règlement d’emprunt de 3,2 M$ pour la construction d’une voie de contournement et Construction et Pavage Portneuf doit investir 1,1 M$ pour faire une route qui reliera la carrière à l’autoroute 40 en 2016. La Ville poursuit la négociation avec la compagnie Construction et Pavage Portneuf, explique le maire Nelson Bédard. M. Drolet ne le croit plus.
Trop cher
Une étude réalisée sur un nouveau tracé demandé par des résidents lors d’une assemblée d’information en mai démontre qu’il en coûterait entre 1M$ et 2M$ de plus pour construire la voie. Cela ne remet pas en question le tracé initial, assure le maire Bédard. Le règlement d’emprunt a été transmis au ministère des Affaires municipales pour approbation et la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) a aussi son mot à dire.