La dégelée d’avril pourrait s’intituler «Histoire d’une défaite annoncée». Claude Bariteau, anthropologue émérite à l’Université Laval, avait déjà prévu en 2002 l’actuelle situation: «Et la souveraineté dans tout ça? C’est une pomme oubliée dans le panier… il faut se recentrer et refaire les forces indépendantistes, ça va prendre six ans».
Douze ans plus tard, nous sommes toujours dans l’impasse. À la dernière élection, le Parti québécois a demandé un mandat de gouvernance souverainiste plutôt que de promouvoir l’option, pourtant plus populaire que le parti. On connaît le résultat. Heureusement, une défaite du P.Q. n’a jamais été une défaite de l’option qu’on occulte pendant les élections.
Compte tenu de ces brefs rappels, Pierre Karl Péladeau semble être un double passeport tant pour la promotion de l’indépendance que pour notre crédibilité économique pour rassurer les plus craintifs. Il est le seul candidat pendant la dernière élection à avoir dit haut et fort qu’il venait au P.Q. pour faire l’indépendance du Québec. C’est d’abord pour cette raison qu’il faut le choisir comme chef. Du point de vue économique, il faut un chef qui va prioriser la création de la richesse avant de parler de la redistribuer. Pierre-Karl Péladeau est un gagnant, il connaît l’importance d’un économie forte pour le Québec.
À ceux et celles, déconnectés du peuple, qui seraient tenté de lui attribuer la cause de la défaite du P.Q., je réponds que les Québécois l’ont élu dans son comté avec une forte majorité.
Les «bons-gouvernementeux» et les «confusionnistes» ont démontré leur incapacité à rejoindre et à mobiliser les indépendantistes, ils doivent céder leur place à Pierre Karl Péladeau à la tête du P.Q. Seul un convaincu comme lui pourra convaincre une majorité de Québécois de la viabilité du Québec comme pays.
Alyre Potvin
Fossambault-sur-le-Lac