Les agriculteurs de Portneuf affichent leur appui à la gestion de l’offre en vigueur dans les productions de lait, d’œufs et de volailles. Plus d’une vingtaine d’affiches et de banderoles avec le slogan «Forts et unis pour la gestion de l’offre» ont déjà été installées dans la région. La pose se poursuit graduellement.
Les négociations entourant le Partenariat transpacifique visent à jeter les bases des règles commerciales pour le libre-échange avec l’Asie. Le PTP qui implique 12 pays représente 40 % de l’économie mondiale.
Les producteurs sont solidaires à la cause, dit le président de l’UPA de Portneuf, Philippe Alain, rappelant que 126 des 418 fermes portneuvoises sont sous gestion de l’offre. Perdre les acquis créerait des problèmes, selon lui. Si les fermes disparaissent, c’est le dynamisme de l’agriculture et l’économie portneuvoise qui subiront un dur coup, car elles génèrent des revenus de plus de 50 M$, a-t-il commenté.
Le gouvernement fédéral s’est engagé à défendre la gestion de l’offre dans toutes les négociations commerciales, mais les producteurs de lait, d’oeufs et de volailles sont très inquiets qu’il fasse de nouvelles concessions qui pourraient conduire à son démantèlement. La pression exercée sur le Canada pour qu’il accepte d’ouvrir ses marchés sous gestion de l’offre augmente, selon l’UPA. Les États-Unis sont déjà les principaux exportateurs de produits laitiers et avicoles au Canada. Ses exportations totales de produits laitiers au Canada ont augmenté de 408 % depuis l’ALÉNA en 1994 pour une valeur de près de 400 M$. Cela représente 78 % de toutes les importations canadiennes de produits laitiers. Les importations de volailles américaines au Canada totalisent 717 M$.
Selon l’UPA, les secteurs laitiers et avicoles au Québec rapportent année après année près de 8,2 milliards de dollars au PIB, génèrent 92 000 emplois et permettent le versement de 1,38 milliard en taxes et impôts.
La gestion de l’offre est le moyen par lequel les producteurs établissent un équilibre entre l’offre et la demande de leurs produits au Québec et au Canada qui fixe les prix et ils ne reçoivent aucune subvention pour soutenir leurs revenus.
