«J’ai le goût de Portneuf-Jacques-Cartier» est un dépliant électoral distribué dans son porte à porte pendant la campagne et sur sa page Facebook. Il contient le nom de 24 producteurs locaux d’une quinzaine de municipalités. Selon M. Godin, c’est un outil apolitique. C’est un outil commercial supplémentaire pour faire connaître les producteurs. Les producteurs y ont été inscrits par son équipe à partir de listes. Ceux qui y figurent ne paient rien. Le coût du dépliant sera inscrit dans ses dépenses électorales.
Il veut ainsi poursuivre à sa façon l’initiative de son grand-père, commerçant de Les Écureuils à l’époque, qui offrait une vitrine pour les producteurs locaux. M. Godin dit qu’il poursuivra le projet s’il est élu. Le candidat ne prend pas d’engagement si cela n’arrive pas, mais cela démontre, soutient-il, que même en campagne électorale il travaille déjà pour la circonscription de Portneuf-Jacques-Cartier. Il préfère les faits aux promesses, a-t-il dit.
M. Godin a réaffirmé aux agriculteurs que le Parti conservateur protégera le système de gestion de l’offre. « Notre gouvernement a toujours défendu le système de gestion de l’offre du Canada et nous demeurons fermement engagés à le protéger dans le cadre du Partenariat transpacifique», indiqué M. Godin. Selon lui, le Parti conservateur est le mieux placé pour protéger le système. «Les autres partis n’ont pas neuf ans de garantie. Nous on a livré la marchandise et respecté nos engagements», a-t-il poursuivi.
M. Godin a choisi une ferme de Saint-Basile pour annoncer sa position sur la gestion de l’offre. Le propriétaire Robin Paquet souhaite que le système actuel demeure, mais craint aussi l’ouverture des frontières. Selon lui, les barrières tarifaires doivent aussi être maintenues. Leur disparition est aussi néfaste pour les agriculteurs. Le gouvernement conservateur a déjà ouvert la porte pour l’importation de fromage et de substances laitières modifiées. Les 16 000 tonnes de fromages européens représentent 750 millions de litres de lait. Les agriculteurs qui n’ont pas de subvention ne pourront concurrencer. Joël Godin réplique qu’aucun fromager n’a fermé ses portes, mais comprend que les agriculteurs soient anxieux. L’objectif de son gouvernement est de rendre les entreprises plus concurrentielles et plus prospères. Les ajustements seront toujours faits dans l’intérêt des producteurs, dit-il.
