Q: Votre travail doit déjà prendre beaucoup de votre temps. Pourquoi s’impliquer, donner de son temps, au sein d’une chambre de commerce?
R: Je voulais m’impliquer. Ayant un commerce, je trouve que c’est important de s’impliquer dans la ville. Je m’impliquais beaucoup dans les sports, il me restait le côté commercial. Hugues [ex-président de la Chambre] m’a rencontré pour m’inviter à entrer dans la C.A. Je me suis dit : «Ah ! Une bonne idée. Bon on se lance là-dedans». Ça fait peur au début. Il y a les procès verbaux, etc. mais j’ai été bien encadré. Oui, ce sont des rencontres, des déjeuners, des soupers, mais je suis capable d’y participer avec mon horaire. Cette implication, c’est un défi.
Q: Comment intéresser encore plus les jeunes aux affaires, à diriger des entreprises?
R: C’est du temps, de la volonté. Il ne faut pas avoir peur. Il faut foncer. Oui, des fois les montagnes sont plus hautes que d’habitude. Il y a des défis et c’est ce qui nous donne des élans.
Q: Selon vous, quel est le rôle principal d’une chambre de commerce en région?
R: Être toujours plus proche des membres. On veut beaucoup changer l’image de la Chambre. On veut que ce soit plus accessible à tous les commerçants. Il y a eu des sondages cet été. On veut offrir plus des formations qu’ils recherchent: informatique, Facebook, Twitter, le côté vente en ligne. Nous sommes dans une nouvelle ère. C’est une année de changement.
Q: Y a-t-il suffisamment d’outils pour soutenir les entrepreneurs dans Portneuf?
R: Quand on s’est lancé en affaires, on savait ce qu’on voulait, où on s’en allait. Côté aide, je ne savais pas où aller, je ne connaissais pas ça. On s’est débrouillé par nous mêmes. Ce qu’on veut, c’est aider les jeunes entrepreneurs, jeunes et moins jeunes, en fait toute nouvelle entreprise, les outiller, avec le CLD, les diriger vers les organismes.
Q: Que faut-il pour que la région se développe économiquement encore plus?
R: Tout ce qui est tourisme. Ici la Vallée Bras-du-Nord, ça attire énormément de monde. Ce côté-là, il faut l’exploiter encore plus. Il faut outiller les commerçants afin qu’ils sachent ce qu’est la Vallée Bras-du-Nord, ce que sont ses produits. On habite à Saint-Raymond, mais il y a encore beaucoup de gens à Saint-Raymond qui ne savent pas ce qu’est la Vallée Bras-du-Nord. Il faut faire connaître les attraits touristiques.
Q: Quel est le principal atout de la région?
R: Le Parc industriel 2 est un très beau parc que la Corporation de développement économique de Saint-Raymond essaie de développer le plus possible. On veut s’entraider de plus en plus, la Chambre et la Corpo, pour aider les nouvelles entreprises.
Q: Son principal désavantage?
R: Il y a la main-d’œuvre [le manque de main-d’œuvre] peut-être. Le fait d’être éloigné un peu de Québec nous rentre un peu dedans. Il y a aussi le gros parc industriel de Saint-Augustin près de Québec et de l’autoroute 40. Mais je n’en vois pas trop [des désavantages]. Il faut être positif dans la vie.
Q: Qu’est-ce qui vous impressionne le plus des gens d’affaires de la région?
R: Les gens d’affaires s’impliquent beaucoup. Ils croient en leur ville. Il y a un lien d’appartenance, c’est impressionnant. Les gens sont toujours ouverts, même si on les sollicite beaucoup. C’est rare qu’on se fait dire non.
Q: Il y a beaucoup de centralisation de services à Québec en ce moment. Craignez-vous que Portneuf risque un jour de perdre son identité face à la Capitale-Nationale? Pourquoi?
R: Non, je ne pense pas. Nous avons de beaux produits locaux, de beaux produits forts. Je pense entre autres à Saputo, à la Vallée Bras-du-Nord, à la Scierie Dion, au granite à Rivière-à-Pierre, à Feuille d’érable à Sainte-Christine. On va tenir notre bout.
Q: Croyez-vous personnellement que le regroupement des gens d’affaires et entrepreneurs en une seule chambre de commerce pour représenter tout Portneuf serait avantageux? Pourquoi?
R: Portneuf, c’est grand. Le réseautage entre chambres de commerce, ça ne peut pas être mauvais, ça peut juste être bon pour voir ce qui se passe partout, pour voir les difficultés dans l’ouest, dans l’est, nos difficultés. Je pense aussi qu’il y a beaucoup de diversités entre les chambres. Même s’il y a union, il faudrait qu’il reste un poste d’accueil pour les gens d’affaires de chaque coin.
Q: Le Portneuf d’affaires est-il prêt à faire face aux défis des prochaines années?
R: Les défis sont de changer nos formations, les rendre plus accessibles. Avec les sondages que nous avons réalisés, on sait plus ce que les gens désirent: vente en ligne entre autres, comme mentionné précédemment. Il y aura des formations éclairs, pas trop longues. Le lancement de notre programmation aura lieu en janvier prochain.
La Chambre de commerce régionale de Saint-Raymond – Saint-Léonard – Rivière-à-Pierre – Sainte-Christine compte 206 membres.