Q.: Votre travail doit déjà prendre beaucoup de votre temps. Pourquoi s’impliquer, donner de son temps, au sein d’un regroupement de gens d’affaires?
R.: C’est du bénévolat. J’en fais aussi dans deux autres organismes: je suis présidente de la bilbiothèque et je suis bénévole à la Fondation Mélanie-Moïse. Je trouve ça important de s’impliquer dans son milieu. On apprend beaucoup aussi avec les gens avec qui on travaille. C’est enrichissant. On apporte quelque chose aux gens et eux nous apportent aussi quelque chose.
Q.: Quelle a été votre plus belle surprise depuis que vous êtes en poste?
R.: Le nouveau complexe commercial ici, la nouvelle pharmacie, la caisse. Tout le projet avec la nouvelle épicerie. On suivait ça de proche. Mais que ça se réalise vraiment, c’est une belle réalisation.
Q.: Selon vous, quel est le rôle principal d’une association de gens d’affaires en région?
R.: On essaie de faire connaître les entreprises de notre coin. On essaie de faire des activités pour faire connaître les nouvelles entreprises et on aide aussi les entreprises dans leurs dossiers. Par exemple, nous avons appuyé Ciment Québec dans ses démarches face au projet en Gaspésie.
Q.: Y a-t-il suffisamment d’outils pour soutenir les entrepreneurs dans Portneuf?
R.: Je pense que oui, mais est-ce que nous les connaissons tous? On ne sait pas vraiment où cogner. Il y a eu le salon du bénévolat à Saint-Basile. Il y avait des organismes et on ne savait pas du tout ce qu’ils faisaient. Les gens ne les connaissaient pas et ce sont toutes des choses importantes. Il faut travailler à ce niveau.
Q.: Que faut-il pour que la région se développe économiquement encore plus?
R.: De la main-d’oeuvre qualifiée. Il faut aussi de la concertation dans les pôles de développement industriel. Que l’on arrête de se chicaner l’un et l’autre et que l’on s’aide au lieu de tirer chacun sur la «couverte».
Q.: Quel est le principal atout de Portneuf?
R.: Nous vivons dans un milieu rural, près des grands centres et il y a une qualité de vie exceptionnelle. C’est quand même beau Portneuf.
Q.: Son principal désavantage?
R.: L’éparpillement géographique. C’est grand Portneuf. Est-ce qu’on [entrepreneur, citoyen] va préférer aller plus près à Québec plutôt que dans un secteur éloigné de Portneuf?
Q.: Qu’est-ce qui vous impressionne le plus des gens d’affaires?
R.: Leur débrouillardise. Ils sont débrouillards les gens d’affaires. Leur persévérance aussi, parce qu’il y a des domaines où ce n’est vraiment pas facile.
Q.: Il y a beaucoup de centralisation de services à Québec en ce moment. Craignez-vous que Portneuf risque un jour de perdre son identité face à la Capitale-Nationale? Pourquoi?
R.: C’est un problème. On espère que non. Il y a de l’influence. Je pense qu’on est attaché à notre milieu. On va quand même se battre pour garder nos choses.
Q.: Croyez-vous personnellement que le regroupement des gens d’affaires et entrepreneurs en une seule chambre de commerce pour représenter tout Portneuf serait avantageux? Pourquoi?
R.: Il y a du positif et du négatif comme dans toutes choses. Mais je vais laisser les membres décider. Tout le monde ensemble doit décider. Ça appartient aux membres.
Q.: Le Portneuf d’affaires est-il prêt à faire face aux défis des prochaines années?
R.: Je pense que ça va être difficile, à cause de la main-d’oeuvre qui manque et il y a la question du transfert d’entreprises. Il faut retenir notre main-d’oeuvre et aller la chercher ailleurs aussi. Il faut aussi garder nos jeunes. Il y a de l’accompagnement possible au niveau du transfert d’entreprises par des organismes.
Q.: L’une des activités importantes de l’Association des gens d’affaires de Saint-Basile est le Gala reconnaissance, n’est-ce pas?
R.: Oui, le Gala reconnaissance a lieu à tous les trois ans. Le dernier Gala a connu un beau succès et il récompense entre autres la personnalité féminine et masculine de l’année. C’est tricoté serré à Saint-Basile.
L’Association des gens d’affaires de Saint-Basile compte 78 membres.
