Le président du Comité de démarrage du projet coop, Jean-François Lauzier, a dévoilé dans le journal municipal les résultats de l’étude réalisée par la Coopérative de développement régional (CDR).
«Selon les résultats obtenus, il est peu probable, voire même très risqué pour un commerce d’alimentation et un poste d’essence d’opérer dans la municipalité étant donné le nombre d’habitants qui se situe à plus ou moins 500 personnes», indique M. Lauzier.
Le maire Raymond Francoeur a confirmé que le projet semble avorté suite à l’étude. «Nous ne sommes pas assez nombreux et sommes trop près des services des municipalités voisines», a laissé entendre le maire.
M. Francoeur a signalé que la situation de Sainte-Christine diffère de celle de Rivière-à-Pierre où une coopérative de services a vu le jour. «Rivière-à-Pierre représente le dernier point de ravitaillement avant la Réserve faunique de Portneuf [et d’autres secteurs forestiers]», a-t-il souligné.
«Le grand défi de la communauté n’est pas seulement d’opérer ce genre de commerce mais bien de mettre en place une entreprise rentable», précise M. Lauzier.
Un support exceptionnel de la population est nécessaire et il aurait fallu que les produits vendus à la coop dépassent la moyenne des dépenses des Québécois, selon l’analyse.
Le groupe ferme la porte au projet pour le moment, mais souhaite que le temps fera en sorte qu’il se réalisera un jour. Le maire Francoeur a rappelé qu’un projet similaire avait été étudié il y a une douzaine d’années, avec les mêmes conclusions. Il soutient que la population de la municipalité est appelée à augmenter au cours des prochaines années.
Le projet avait été lancé en 2014. L’objectif était de ramener dans la petite municipalité une épicerie et une station d’essence, des services dont elle est dépourvue. Les épiceries et les stations d’essence les plus près sont situées à une quinzaine de kilomètres de Sainte-Christine.