Présentée autrefois comme le colloque pour les employeurs de Portneuf, l’activité initiée par Emploi-Québec a pris le nom de «Rendez-vous RH», le même que celui de la rencontre similaire organisée depuis cinq ans à Québec.
Un total de 85 personnes ont assisté à Cap-Santé à l’une ou l’autre des quatre conférences proposées durant la journée, dont le thème était «L’employé au cœur de l’entreprise».
Conférencière invitée, Catherine Privé, psycho-sociologue spécialisée dans l’analyse et le développement des organisations, a souligné l’importance de retenir les employés dans les entreprises dans un monde du travail qui change.
La spécialiste a cité un sondage qui indique que 59% des jeunes des générations Y et Z envisagent changer d’emploi d’ici cinq ans et que 36% veulent devenir travailleurs autonomes pour l’indépendance et la flexibilité.
«C’est quelque chose d’attirer un employé, c’est autre chose de le retenir. Ça prend des gens qui ont le goût d’être là», a dit Mme Privé, présidente d’Alia Conseil.
L’engagement affectif envers une entreprise est central et il a des effets sur la productivité. Elle dit que le choix des superviseurs doit être judicieux, car ils représentent les supérieurs immédiats qui touchent le côté affectif de l’employé. «Les superviseurs peuvent être l’huile ou les cailloux dans un programme», a imagé la spécialiste.
Les raisons des départs d’employés seraient souvent liées à la non-disponibilité du supérieur immédiat ou à des personnalités incompatibles avec le supérieur au niveau des valeurs notamment.
Elle a insisté sur les valeurs tels le respect qui doivent être testées à fond lors du recrutement. «On recrute pour le savoir-faire, mais on congédie pour le savoir-être», a mentionné Mme Privé.
Mme Privé a signalé que les employés talentueux ne se trouvent plus de la même façon. «Il faut trouver où ils sont», a-t-elle ajouté. Les médias sociaux servent aujourd’hui pour combler des postes.
Pour être attrayante, l’entreprise doit entre autres proposer des conditions de travail flexibles, favoriser les cheminements de carrière, promouvoir la relève et stimuler les employés par des formations diverses. «Les jeunes sont multitâches et ils ont vite fait le tour du jardin», a dit la spécialiste.
Selon la coordonnatrice Sandra Godin, l’activité était ouverte pour une première fois aux travailleurs autonomes en plus des entreprises comptant cinq employés ou plus.
Le rendez-vous était organisé par Emploi-Québec en partenariat avec l’UCCIP, la SADC, la MRC et le Centre de formation de Portneuf.