Le cinéma, la technologie et la nature se marieront à la tombée du jour au parc des Chutes à Saint-Alban cet été. Le Parc naturel régional de Portneuf et la Ligue des intervenants culturels portneuvois (LIPS) présentent «Les brunantes», trois soirées de cinéma en plein air hors du commun le 7 juillet, le 4 août et le 1er septembre dans trois lieux différents du parc des Chutes. En plein cœur du parc, les visiteurs assisteront à une programmation exceptionnelle projetée sur les parois rocheuses millénaires, la cime des arbres, dans des crevasses ou dans la conduite forcée alimentant jadis la centrale hydroélectrique. «C’est une nouvelle folie de la LIPS», lance Odile Pelletier. La LIPS a déjà présenté des expériences artistiques dans les fenêtres de la Maison Plamondon et sur le plafond de la sacristie de l’église de Saint-Raymond par les années passées. Pour la LIPS, le projet de projections en plein air est dans les cartons depuis plusieurs années. C’est une année de rodage, dit le directeur général du parc, Sébastien Perreault. La seule crainte est qu’il n’y ait pas assez de places pour tout le monde. Selon lui, l’événement «Les brunantes» rejoint le slogan du parc et s’intègre au volet culturel de son organisme. «Il n’y a pas beaucoup d’activités culturelles dans l’ouest de Portneuf durant l’été», souligne la coordonnatrice de l’événement, Jeanne Couture. Les spectateurs se rassembleront à l’accueil du parc naturel régional près de la rivière Sainte-Anne et seront amenés aux sites de projection en utilisant des lampes frontales. Cela permet de découvrir le parc le soir et la nuit. Le coût est de 10$ par soir ou 20$ pour les trois soirées. Les places sont limitées et les réservations se font par téléphone ou sur la page Facebook du parc. Les projections Ce ciné-parc naturel est un immense terrain de jeu où le spectateur changera sa posture habituelle d’écoute. Il sera parfois assis, debout, allongé ou accroupi près d’une pierre devenue la toile d’un court-métrage. La première projection aura lieu le 7 juillet dans la cédrière du parc des Chutes. Un film sur St-Denys-Garneau sera projeté sur un écran accroché à plus de 7 mètres à la cime des arbres. Il y aura deux représentations à 21h15 et à 22h15. Il faut apporter des matelas de sol et des couvertures. Quatre courts-métrages seront présentés le 4 août sur une paroi rocheuse derrière l’ancienne centrale hydroélectrique le long de la rivière Sainte-Anne. Les sentiers du parc des Chutes seront aussi exploités. Les spectateurs qui y déambuleront assisteront à sept projections sur divers éléments de la nature. On veut exploiter la topographie du parc, explique Jeanne Couture. Les groupes d’une dizaine de personnes y circuleront à la fois. Il fallait s’intéresser au contenu, mais aussi aux aléas de la topographie pour la projection, dit la commissaire à la programmation, Catherine-Ève Gadoury. Michel Savoy, qui a programmé le film sur St-Denys-Garneau, avait trois choix et s’est senti appelé par le poète. «C’est un incontournable. C’est le meilleur choix que j’ai pu faire», a-t-il dit. Le projet Les brunantes est financé par l’Entente culturelle de la MRC, les députés et la Caisse Desjardins de l’Ouest.