Devant l’énormité de la tâche en matière de défense et de protection de l’environnement, on se demande ce qu’on peut faire, nous, simples citoyens et citoyennes . Eh bien ! Ces jours-ci, c’est le gouvernement québécois lui-même qui nous répond en nous faisant une suggestion fort à propos. Sa réponse concerne un projet très précis : l’exploration, la production par forage et le stockage des hydrocarbures dans la vallée du Saint-Laurent. Le gouvernement a décidé de tenir une courte (très courte!) période de consultation qui prend fin le 9 décembre. Ce serait dommage de le décevoir en ne répondant pas à son invitation. Pour une fois qu’on nous consulte ! Pour vous rafraîchir la mémoire, voici la genèse de ce projet. Succombant aux pressions des puissants lobbys du merveilleux monde des hydrocarbures, le gouvernement du Québec s’est rendu à leurs demandes en passant sous bâillon, la loi 106. Celle-ci pave la voie aux compagnies d’ici et d’ailleurs pour leur permettre de fracturer le sol du territoire du Québec dans la vallée la plus fertile du pays, la vallée du Saint-Laurent. Toutes les villes du littoral de Portneuf y compris Pont-Rouge sont visées par cette loi. Il faut savoir que des permis ont été accordés à la compagnie Junex pour qu’elle règne en roi et maître sur nos propriétés, menaçant l’eau potable et les terres agricoles. Nous ne sommes plus propriétaires que de la surface de nos terrains. La loi a accordé le droit de propriété immobilière sur le sous-sol à ces compagnies et conséquemment le droit d’expropriation si vous résistez à leur offre d’entente. Comme dans le film Le Parrain : une offre qu’on ne peut refuser. Demandons au gouvernement de remplacer la Loi sur les hydrocarbures par une loi empêchant l’établissement de la filière des hydrocarbures au Québec et de révoquer les permis d’exploration ainsi que les baux de production déjà accordés sur le territoire québécois. Demandons aux élus de chaque municipalité (et non seulement à la MRC) de se prononcer sur la question. Répondons à la demande expresse du gouvernement qui veut nous consulter. Donnons-lui la chance de se racheter en disant aux compagnies : voyez ! c’est la population qui ne veut pas de votre invasion et de votre destruction de l’environnement, je n’y peux rien ! Alors, aux claviers citoyens ! Notre député, le ministre Pierre Moreau et le premier ministre attendent et espèrent notre réponse. S’ils sont de bonne foi dans leur objectif de consultation, bien entendu.