Plus d’effectifs réclamés au centre de service de Transports Québec à Cap-Santé

Plus d’effectifs réclamés au centre de service de Transports Québec à Cap-Santé

La réduction du tiers du personnel au centre de service du ministère des Transports à Cap-Santé au cours des dernières années compromet la sécurité des automobilistes dans Portneuf, prétend le Syndicat de la fonction publique du Québec. Le centre de service de Cap-Santé a perdu une trentaine d’employés en 15 ans. Il n’y a plus que 12 permanents à Cap-Santé, dont trois dans les bureaux, et le nombre de travailleurs saisonniers est en chute. Le nombre de travailleurs en hiver est passé de 33 à 20 en 12 ans. On en dénombrait aussi 40 durant l’été en 2004 et il n’y en a plus que 24. Ceux qui restent ne travaillent souvent pas assez longtemps pour se qualifier pour l’assurance-emploi. Les postes ne sont pas abolis, mais ils sont transférés à Québec, explique le vice-président régional Québec-Chaudière-Appalaches du SFPQ, Norman Paradis. Un employé de Cap-Santé qui part est remplacé par un travailleur à Québec, dit-il. Le syndicat réclame une meilleure répartition des effectifs. Le MTQ doit embaucher au moins quatre autres employés à temps complet à Cap-Santé, selon lui. [quote font= »arial » font_style= »italic »]On fait venir des équipes de Québec plutôt que de faire travailler des gens de Portneuf – Norman Paradis[/quote] L’entretien des routes et plusieurs réparations traînent parce que les équipes sont insuffisantes. Le manque de personnel cet hiver a fait en sorte qu’aucun surveillant du MTQ ne circulait pendant 12 heures sur les 325 km de routes entretenues par les sous-traitants, décrie le syndicat. «Les services publics devraient être partout les mêmes. On paie les mêmes taxes et impôts», rappelle M. Paradis. Sous-traitance Le MTQ préfère la sous-traitance à l’embauche de travailleurs, selon le syndicat. «On est en train de perdre de bons emplois en région et le MTQ perd une expertise», déplore M. Paradis, qui affirme que la sous-traitance est plus coûteuse. Une vingtaine de contrats sont donnés alors que les employés du centre de service pourraient faire les travaux, soutient-il. «On a l’équipement, on ferait travailler nos gars», commente M. Paradis. Surtout que les employés d’été du centre de Cap-Santé travaillent moins longtemps que ceux d’autres régions et certains n’accumulent pas assez de semaines de travail pour avoir droit aux prestations d’assurance-emploi. Les employés gagnent 18,40$ de l’heure et travaillent en moyenne 23 semaines. «On ne veut pas plus de salaires, on veut travailler», lance un employé. Pas d’appuis Les représentants syndicaux ont rencontré le député Michel Matte, en 2016, pour régler ce dossier et dénoncent son inertie. Ils ont interpellé le député de La Peltrie, Éric Caire, de la CAQ, en décembre dernier. Le syndicat a aussi demandé l’appui des municipalités en 2016. Seule Saint-Raymond a répondu favorablement jusqu’à maintenant. Les syndiqués ont l’impression que personne ne les défend et ne se bat pour eux.

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