Transport collectif régional: Portneuf et la Jacques-Cartier ont besoin d’un coup de pouce

Photo de Denise Paquin
Par Denise Paquin
Transport collectif régional: Portneuf et la Jacques-Cartier ont besoin d’un coup de pouce

La Fédération québécoise des municipalités (FQM) demande au gouvernement du Québec de doubler le financement du transport collectif régional pour donner un coup de pouce aux organismes de transport comme ceux des MRC de Portneuf et de la Jacques-Cartier. La FQM, qui représente 1000 municipalités et MRC au Québec, veut que le gouvernement porte de 10,8 M$ en 2017 à 20 M$ en 2020 le financement annuel provenant du volet II du Programme d’aide au développement du transport collectif (PADTC). «Dix millions ce n’est pas suffisant. Les besoins excèdent les ressources octroyées par le gouvernement», a déclaré le nouveau président de la FQM, Jacques Demers, lors de son passage à Shannon le 28 février. En neuf ans, les déplacements ont quadruplé au Québec et dépassent le million. Le nombre d’organismes gestionnaires est passé de 49 à 78. «Les régions vivent un choc démographique», a exposé le président qui était flanqué des préfets de Portneuf et de la Jacques-Cartier, Bernard Gaudreau et Michel Beaulieu. Le vieillissement de la population augmente la demande de services de transport collectif et adapté. La FQM demande également que les régions bénéficient d’un financement sur trois ans afin de planifier leur expansion. Il faut aussi qu’elles soient autonomes afin de mettre en place les infrastructures dont elles ont besoin, qu’il s’agisse de stationnements incitatifs, d’abribus ou de billetteries, avec l’aide du PADTC. Besoin d’un coup de pouce «On est pro transport. Il faut juste qu’on nous donne le coup de pouce pour nous amener à destination», a déclaré Michel Beaulieu, préfet de la Jacques-Cartier. «On aurait besoin de sept dessertes», affirme M. Beaulieu. MRC «périurbaine» en raison de son vaste territoire intégré à la Communauté métropolitaine de Québec, la Jacques-Cartier dépasse les 50 000 transports avec ses cinq dessertes nord-sud. Avec deux nouvelles lignes, M. Beaulieu estime que le réseau, qui a un budget de 275 000$, pourrait doubler son service et le porter à 10 000 utilisateurs. Des voies réservées et plus d’interconnexions pourraient contribuer à atteindre ce but. «Les réseaux routiers ne sont plus capables. Tout le développement va passer par le transport collectif», a-t-il indiqué. Le préfet de Portneuf Bernard Gaudreau compte sur un financement triennal. «Le ministère des Transports s’engage année après année, mais il tarde à verser son financement. Une programmation pluriannuelle est indispensable», a-t-il déclaré. Les deux préfets restent aussi à l’affût du futur plan de transport structurant de la ville de Québec que le maire Régis Labeaume doit dévoiler bientôt. «Portneuf est à proximité de Québec. Assurément que l’offre de service devra s’y arrimer», affirme Bernard Gaudreau. Portneuf dessert actuellement Québec avec deux lignes. L’ajout de financement pour le transport collectif est l’une des 11 recommandations que la Fédération a présentées le 1er au ministère des Transports dans le cadre de l’élaboration de la nouvelle Politique de mobilité durable au Québec.

Partager cet article