Le Bloc de Portneuf – Jacques-Cartier assouplit sa position envers Martine Ouellet

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Par Francis Beaudry
Le Bloc de Portneuf – Jacques-Cartier assouplit sa position envers Martine Ouellet

Le Bloc québécois de Portneuf-Jacques-Cartier a adopté, dimanche, une position moins radicale pour dénouer la crise qui divise les députés du parti sur l’avenir de sa chef Martine Ouellet. La quinzaine de membres réunis en assemblée générale à Donnacona a demandé à revenir sur la position adoptée le 1er mars par l’exécutif, qui réclamait la démission de Martine Ouellet «pour le bien supérieur du mouvement, indépendantiste». La position a donc finalement été modifiée, ouvrant une porte pour sortir de la crise sans nécessairement exiger la démission de Martine Ouellet. Le président de l’association de comté Mathieu Bonsaint croit que cette décision facilitera la réconciliation. «C’est sûr que certains de nos membres souhaitent qu’elle parte, mais si on peut trouver une solution à la crise qui fait qu’elle reste, on ne s’empêchera pas de la prendre», explique-t-il. Le 1er mars, l’exécutif avait adopté à l’unanimité une résolution demandant le départ de Mme Ouellet et réitérant son appui aux 10 députés à Ottawa. L’exécutif de Portneuf – Jacques-Cartier avait déclaré que l’aile parlementaire devait assurer les deux volets de sa mission, soit défendre les intérêts du Québec et promouvoir la souveraineté. Les exécutifs des circonscriptions sont appelés vendredi à Trois-Rivières pour discuter de pistes de solutions à la crise et pour adopter des résolutions communes. Difficile réconciliation Le député de Montcalm, Luc Thériault, un des sept démissionnaires du Bloc, a dit toujours croire en l’idée d’indépendance, mais a indiqué que la mission du Bloc doit inclure une défense des intérêts du Québec. «L’indépendance doit passer par une démonstration crédible des effets néfastes du fédéralisme sur le Québec», a-t-il martelé.

Le député Luc Thériault n’a pas caché avoir peu d’espoir de réconciliation au sein du Bloc québécois.
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Luc Thériault était aussi venu prendre le pouls dans Portneuf, puisque, selon lui, «les militants qui s’impliquent dans les comtés orphelins sont ceux qui militent pour les bonnes raisons». Questionné par le Courrier, M. Thériault a déclaré n’avoir eu «aucun contact» avec le bureau central du Bloc québécois depuis sa démission. Il dit aussi n’avoir aucun espoir de voir une réconciliation avec les collègues restés fidèles à Martine Ouellet, puisque ceux-ci n’ont pas hésité à «réclamer leur expulsion du parti». Vers l’élection de 2019 L’assemblée générale a élu son comité exécutif pour la prochaine année. Mathieu Bonsaint a été réélu président, Maxime Morasse, secrétaire, Alexandre Jobin, représentant jeune, Normand Beauregard et Christian Hébert, conseillers. Ils poursuivront les activités de financement et prépareront le terrain pour les élections fédérales de 2019. Le candidat sera choisi l’an prochain.          

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