Le report de l’échéance du FEPTEU fait l’affaire des municipalités

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Par Denise Paquin
Le report de l’échéance du FEPTEU fait l’affaire des municipalités

Le report au 31 mars 2020 de la date limite pour l’utilisation du Fonds pour l’eau potable et le traitement des eaux usées (FEPTEU) est accueilli avec soulagement par les municipalités qui ont reçu une subvention l’an dernier. Lors du dépôt de son budget, le 27 février, le gouvernement fédéral a confirmé que la date limite pour la réalisation de projets d’aqueduc et d’égout était reportée du 31 mars 2018 au 31 mars 2020. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour la majorité des municipalités de Portneuf et de la Jacques-Cartier qui se sont partagé 34,7 M$ pour des investissements totalisant 42 M$. «Il s’agit d’une excellente nouvelle. D’ailleurs, plusieurs municipalités avaient demandé une modulation de l’échéancier», a commenté le maire de Neuville et préfet de la MRC de Portneuf Bernard Gaudreau dans un coup de sonde mené par le Courrier auprès des huit villes subventionnées. Neuville a obtenu la subvention la plus généreuse, 12,7 M$, pour une projet d’égout évalué à 15 M$. «Il était impossible de réaliser ces projets avant le 31 mars 2018. Étant donné que l’on ne peut pas réaliser ces travaux en hiver, ça voulait dire qu’il fallait terminer tous ces travaux à l’automne 2017», a précisé le maire de Saint-Raymond Daniel Dion dont la Ville a obtenu 2,7 M$ pour un projet d’aqueduc et d’égout de 3,3 M$. «Nous irons en soumission au cours des prochains mois. En ayant de meilleurs délais de réalisation, ça met moins de pression sur les entrepreneurs soumissionnaires et, par conséquent, nous obtiendrons de meilleurs prix», ajoute-t-il. «Ce report nous permet de finaliser nos travaux au cours du printemps (fin mai – début juin) ce qui ne nous aurait pas été possible avec la date initiale. Ces travaux représentent plus ou moins 10% de la valeur totale du projet», a commenté Jean Perron, maire de Fossambault-sur-le-Lac. La Ville reconstruit son poste de pompage principal, un projet de 4 M$ pour lequel elle a reçu 3,3 M$. Pour certaines villes, le report ne change rien puisque les travaux ont été réalisés, c’est le cas à Donnacona, a fait savoir le maire Jean-Claude Léveillée, où le financement est bouclé. «On a fait nos devoirs l’an dernier», indique le maire de Pont-Rouge Ghyslain Langlais. Une échéance décriée Dès l’annonce des subventions, en mars 2017 dans Portneuf, des maires avaient parlé d’une date irréaliste. La critique émise également par plusieurs autres municipalités du Québec a été relayée jusqu’à Ottawa par la Fédération québécoise des municipalités et des députés. Le député de Portneuf – Jacques-Cartier Joël Godin a aussi fait pression auprès du ministre de l’Infrastructure et des Collectivités afin qu’il se ravise. Il était donc heureux d’annoncer que le gouvernement libéral avait reporté la date butoir. Le député avance que les délais imposés ont eu le temps de causer du tort à des municipalités qui ont dû abandonner leurs projets faute de temps. D’autres auraient subi des hausses de coûts en raison des délais serrés. «Le gouvernement ne doit pas improviser et être aussi restrictif quant aux normes du programme. Il doit plutôt être un partenaire de nos localités […] pour que l’argent public soit dépensé de façon responsable», déclare-t-il dans un communiqué.        

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