La chronique du mois dernier traitait de la procrastination. Aujourd’hui, il sera question des moyens à employer pour en finir avec celle-ci. Pour y arriver, il faut d’abord comprendre qu’une personne ressent une responsabilité devant une tâche qui lui incombe. Lorsque cette responsabilité est lourde, certaines personnes reportent à plus tard en pensant se soustraire à leur responsabilité. Dans les faits, si on y réfléchit bien, il est impossible de s’y soustraire, car la responsabilité est un fait qui continue d’exister indépendamment de notre volonté. C’est plutôt ce que l’on fait avec cette responsabilité qui apportera soit un sentiment de culpabilité, soit un sentiment d’accomplissement et de fierté. À partir de ce constat, il n’en tient qu’à chacun de décider du sens qu’il souhaite donner à son sentiment de responsabilité. Certains moyens techniques peuvent nous aider à reconnaître les moments de procrastination. Par exemple, écrire les activités qui prennent la place des actions à faire permet de prendre conscience que l’on procrastine lorsqu’elles apparaissent. Ainsi, une personne grignotant ou écoutant la télévision pour éviter une tâche pourra en prendre conscience sur le coup si elle a pris le temps de répertorier au préalable ces activités qui la distraient. Aussi, on a tendance à minimiser les conséquences négatives de la procrastination (ex. sous-estimer le stress, ne pas percevoir la diminution de la qualité d’un travail fait à la dernière minute, etc.). Par conséquent, il est judicieux de documenter avec précision les problèmes occasionnés. Cela aidera assurément à effectuer la tâche. Enfin, il importe d’admettre que d’éventuels mensonges nous servent à excuser le report injustifié d’une tâche si l’on veut vraiment effectuer cette tâche. Par ailleurs, il faut favoriser différents principes d’organisation. Par exemple, s’installer dans un endroit propice à la réalisation de la tâche et s’organiser pour ne pas être dérangé. De plus, morceler la tâche en petites étapes pourrait tout d’un coup permettre de l’entrevoir subitement avec moins de lourdeur. De même, estimer le temps requis d’une manière réaliste démystifie la complexité d’une tâche. Enfin, il est de mise de garder en tête que des distractions se présenteront et qu’il faudra y résister. Par exemple, le cousin qui vous invite à la dernière minute. Finalement, on peut faire appel à la stimulation de la motivation telle que de se planifier une récompense à la fin de la tâche. Ou demander à un proche de nous encourager à résister aux distractions. En terminant, si derrière la procrastination se cache une peur, comme celle de ne pas réussir, il vaut mieux l’identifier et voir à l’affronter d’abord, pour se donner une chance ensuite de faire la tâche.