Maternelle 4 ans : le député Caron convaincu de réussir

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Par Alain Turgeon
Maternelle 4 ans : le député Caron convaincu de réussir

Malgré les doutes soulevés par le président de la Commission scolaire de Portneuf en campagne électorale, le député Vincent Caron assure que son gouvernement pourra remplir son engagement de la maternelle 4 ans.

«On s’est engagés à le faire en quatre ans. L’objectif est clair et on prendra le temps nécessaire pour bien faire les choses», dit le député, qui croit que les sceptiques «seront confondus».

Le président de la CS de Portneuf, David Montminy, a remis en question certains engagements de la Coalition Avenir Québec sur l’éducation, dont le projet de maternelle 4 ans. Selon lui, les écoles de Portneuf ne peuvent recevoir les enfants parce qu’il manque déjà de places et l’ajout de classes coûterait des dizaines de millions de dollars. Il y a aussi la pénurie d’enseignants. «On n’est pas arrivés au stade où on peut dire combien ça prendra de classes dans Portneuf», a répondu le député en entrevue.

Vincent Caron a rencontré la direction de la commission scolaire il y a quelques semaines et a réaffirmé la vision de la Coalition avenir Québec (CAQ) au sujet des maternelles quatre ans.

Selon M. Caron, un enfant sur cinq a des troubles d’apprentissage et la maternelle quatre ans permettra de dépister les problèmes tôt. Le nouveau ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, demeure aussi ferme sur sa promesse d’implanter des maternelles 4 ans au Québec. Cette mesure va permettre de libérer des places dans les CPE. Les CPE sont un modèle fiable, reconnaît M. Caron, mais il souligne que le quart des enfants n’y ont pas accès et le gouvernement veut apporter une solution alternative.

Selon le député, les parents auront le choix d’envoyer leur enfant à la maternelle 4 ans qui ne sera pas obligatoire ou de les laisser à la garderie là où ils sont. «Je peux comprendre que les gens soient inquiets, mais il existe des modèles ailleurs et on peut les adapter pour l’âge des enfants», a-t-il commenté.

L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) demande au gouvernement Legault de convertir les garderies privées non subventionnées en CPE. Selon l’IRIS, les garderies privées sont reconnues pour offrir des services de moins bonne qualité que les CPE. Cela coûterait 892,4 M$ par an. M. Caron ne veut dénigrer aucun modèle et ne veut pas convertir le privé en CPE. Le privé est aussi bon, dit-il, et il veut laisser le libre choix aux parents.

 

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