Les employés de la Réserve faunique de Portneuf seront en grève à partir du 21 septembre.
L’objectif des membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) est de perturber les activités, en pleine période de chasse à l’orignal, afin d’appuyer leurs revendications salariales.
Au Québec, les 500 employés des 14 réserves fauniques et du centre de réservation, dont la quarantaine à Rivière-à-Pierre, menacent de débrayer durant cinq jours. Le moyen de pression a été appuyé à 94% par les syndiqués en mai dernier.
«La dernière offre a été refusée par les membres. Ils nous ont dit que ça prenait des moyens de pression pour que ça bouge. La dernière fois, le gouvernement a commencé à nous prendre au sérieux seulement lorsqu’il y a eu la menace de grève dans les parcs, à l’aube des semaines de la construction. Le moment était opportun avec la chasse», a expliqué Caroline Bouffard, présidente régionale pour la région de Québec-Chaudière-Appalaches pour le SFPQ, vendredi dernier.
L’entente de principe avec la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) a été rejetée à 60% par les membres en août. Elle proposait une hausse moyenne de 1% par année sur cinq ans. «Les gens ont jugé que ce n’était pas assez», dit Caroline Bouffard, ajoutant que l’échelle salariale commence à 13$ pour les gens sur le terrain. «Le gouvernement Legault voulait avoir des salaires compétitifs pour les hauts fonctionnaires, mais les petits salariés comme à la SÉPAQ, on dirait qu’ils sont oubliés», a-t-elle ajouté.
La grève perturbera le soutien aux chasseurs d’orignaux au moment où la Réserve de Portneuf affiche complet. «Les gardiens de territoire ne seront plus là pour répondre aux besoins des chasseurs. Dans les accueils, à moins qu’il y ait des gestionnaires, il n’y aura personne non plus», illustre Mme Bouffard.
Établissement ouvert
Le directeur de la Réserve de Portneuf, Mathieu Caron, n’a pas voulu commenter et nous a référé au communiqué émis par la SÉPAQ le 11 septembre. On y lit que les établissements demeureront ouverts, mais que «les opérations à effectif réduit risquent d’avoir un impact sur certains services ou forfaits». La SÉPAQ contactera ses clients par courriel pour les informer de la situation. Des chasseurs affectés pourraient obtenir une compensation.
La grève annoncée s’inscrit dans la négociation du renouvellement des conventions collectives des 2500 membres de la SFPQ dans les parcs, réserves et autres établissements touristiques de la SÉPAQ.
