Le propriétaire de la piste de motocross de Deschambault, Daniel Thibault, est confiant d’ouvrir sa piste cet été. Mais pour les grands événements, il faudra attendre encore quelques semaines.
«Ce n’est pas tant inquiétant que ça», affirme le promoteur qui prévoit un début de saison fin mai, début juin sur sa piste située dans le 2e Rang.
Daniel Thibault estime que le motocross a toutes les caractéristiques qui rendent sa pratique possible en temps de pandémie de la COVID-19. «C’est un événement extérieur, un sport individuel», résume-t-il. «Nous avons un très grand stationnement où il est possible de faire respecter la distanciation de deux mètres. Les guichets prennent les cartes et on est capable de suivre les règles comme dans les commerces. Car il ne faut pas oublier qu’on est un commerce, comme le débosseleur au coin de la rue. On veut que ce soit reconnu», dit-il.
Daniel Thibault mise sur le plan de déconfinement que la Fédération québécoise des motos hors route (FQMHR), qui représente 30 parcs au Québec, doit déposer au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Ce plan expose les mesures préventives qui seront prises pour respecter les mesures sanitaires sur les sites lors d’activités de pratique et les compétitions.
Il explique que pas plus d’une centaine de coureurs participent aux pratiques en semaine. Ce sont les compétitions qui attirent le plus de gens, aussi bien les coureurs que les spectateurs. Dans une journée de championnat canadien, il peut passer jusqu’à 5000 personnes sur le site. Or, Québec interdit toujours les regroupements, mesure qui affecte les sports autant que la culture. La semaine dernière, le premier ministre François Legault a déclaré que pour «les restaurants, les activités qui regroupent des centaines de personnes, les spectacles, ça va prendre un certain temps».
Daniel Thibault indique que des décisions ont déjà été prises les grands événements de l’été, le championnat national amateur ECan et le Mix Tour, qui devaient se suivre entre le 30 juillet et le 2 août. Ils ont été déplacés les 5 et 6 septembre.
«On a un plan A, un plan B et un C ! Il pourrait même y avoir un national sans spectateurs.» Les amateurs pourraient voir l’événement à la télévision où il diffusé habituellement.
Il se dit prêt à toute éventualité, même à ne pas accueillir l’événement. «C’est un calendrier provisoire. Trois des 8 courses ont lieu en Ontario et la province annoncera son plan d’action le 12 mai. Des décisions seront prises dans deux semaines», explique-t-il.