Les employés de Charl-Pol ratifient un contrat de travail de cinq ans

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Par Courrier de Portneuf
Les employés de Charl-Pol ratifient un contrat de travail de cinq ans
Charl-Pol s’est établi dans le parc industriel de Portneuf en 1992. Photo - Archives

Les 89 employés de l’usine Charl-Pol de Portneuf, spécialisés dans l’entretien et la réparation de cuves de fabrication d’aluminium, ont ratifié un nouveau contrat de travail de cinq ans qui permet un important rattrapage salarial pour les travailleurs expérimentés.

Les salaires seront haussés de 9 % durant les cinq ans du contrat de travail. De plus, des augmentations spécifiques sont ajoutées pour les travailleurs plus expérimentés avec la création de trois nouveaux échelons salariaux après 10, 15 et 20 ans d’ancienneté. La convention comprend également la création d’un comité de francisation et un soutien pour les travailleurs qui ne maîtrisent pas le français.

« C’est une excellente négociation. On a fait reconnaître à l’employeur l’importance de garder ses travailleurs expérimentés en créant des échelons supérieurs. Le calcul du temps supplémentaire après une journée normale de travail constitue lui aussi un gain très significatif », fait valoir le vice-président de la section locale 9599 du Syndicat des Métallos, Dave Turcotte.

Le salaire horaire d’un travailleur ayant plus de 20 ans d’ancienneté sera haussé de 1,85 $ avec l’entrée en vigueur du contrat. Le calcul des heures supplémentaires devient aussi beaucoup plus avantageux puisqu’il pourra être comptabilisé après une journée normale de travail plutôt qu’après 40 heures dans une semaine. Plusieurs primes sont majorées, notamment pour le quart de soir et le travail sur des chantiers. La contribution de l’employeur au régime de retraite des travailleurs est haussée. Des congés en cas de décès, des congés sociaux et un congé de maladie supplémentaire sont ajoutés.

Dans cette usine, où plusieurs travailleurs sont immigrants, un comité de francisation sera mis sur pied et son fonctionnement a été enchâssé dans la convention collective. Selon le représentant syndical Luc Laberge, tous les travailleurs qui auront besoin de rencontrer l’employeur et qui ne maîtrisent pas le français pourront se faire aider par un traducteur payé par la compagnie. «On souhaite travailler pour mieux défendre nos membres pendant la période où ils apprennent le français», souligne M. Laberge. Le comité de francisation réfléchira d’ailleurs à des moyens de faciliter cet apprentissage essentiel.

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