Les professionnels de l’éducation débrayent

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Par Alain Turgeon
Les professionnels de l’éducation débrayent
Les professionnels de l’éducation ont débrayé mercredi matin pour dénoncer les offres gouvernementales. Photo – Alain Turgeon

Les professionnels de l’éducation dans Portneuf débrayent ce matin pour manifester leur « profonde insatisfaction» à l’égard des offres salariales et de bonification des conditions de travail faites par le gouvernement à la table de négociation. Cette grève d’une demi-journée a forcé la fermeture des écoles primaires en avant-midi tandis que les élèves du secondaire suivent leurs cours en mode virtuel.

La quarantaine de professionnelles et professionnels a fait du piquetage devant quelques écoles du Centre de services scolaire. Les syndicats ont conservé le mystère quant aux endroits précis des piquets de grève. Les 10 000 membres de la Fédération, dont 800 dans la région de Québec, étaient en grève partout au Québec.

Selon les professionnels, les conditions actuelles ne sont pas propices à l’attraction ni à la rétention du personnel. La charge de travail est trop grande. Il faudrait plus de monde, explique-t-on sur la ligne de piquetage. Le personnel ne peut assurer les services dont ont besoin les élèves. Et les problèmes ont été amplifiés par la pandémie.  « Si la tendance se maintient, les parents du Québec devront payer pour les services professionnels qui doivent normalement leur être fournis par l’école, selon la loi », dénonce la présidente du Syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducation de la région de Québec (SPPRÉQ-CSQ), Chantal Pellerin.

Pour cette deuxième séquence d’une demi-journée de grève sur un mandat total de cinq jours, les professionnelles et les professionnels demandent, entre autres, une meilleure reconnaissance salariale pour tous les acteurs du réseau scolaire, qui sont en majorité des femmes (85 %). « C’est à contrecœur que les professionnelles et les professionnels se résolvent à faire la grève et à bloquer des écoles. Ils ont évité de le faire précédemment parce que leur mission quotidienne et leur passion, c’est la réussite des élèves. C’est justement pour obtenir des conditions qui permettront de conserver et d’attirer des collègues professionnels en renfort en éducation qu’ils se battent», soutient Mme Pellerin.

La Fédération regroupe entre autres des psychologues, psychoéducateurs, orthophonistes, conseillers d’orientation, orthopédagogues.

Les élèves du préscolaire et du primaire retournent à l’école sur l’heure du midi. Les cours au secondaire se déroulent en mode virtuel selon l’horaire régulier toute la journée.

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