Pour une immigration française et francophone

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Par Robert Jasmin
Pour une immigration française et francophone

Au-delà des divergences politiques, idéologiques ou religieuses, les Québécois font face à deux défis incontournables : la survie de l’humanité comme espèce vivant sur la terre et la survie de notre peuple comme élément unique dans le concert des nations. J’aurai l’occasion de revenir plus longuement et souvent sur la crise climatique, celle dont on constate les effets de façon quotidienne et croissante. Aujourd’hui je m’attarderai à la question de notre survie comme peuple. Celle-ci passe par la consolidation du français car sans la langue française la nation québécoise n’existe tout simplement pas.

On peut aborder la question de la langue à partir de plusieurs points d’observation mais il en est un qui domine les autres, celui de l’immigration. Il ne s’agit évidemment pas de savoir si nous sommes pour ou contre l’immigration. De toute évidence nous sommes et seront un pays d’immigration. Que ce soit pour nos besoins ou les besoins de celles et ceux qui recherchent un refuge pour des raisons économiques, politiques ou climatiques, la gestion de l’immigration est et demeurera intimement liée à notre survie comme peuple. C’est pourquoi le Québec doit avoir tous les pouvoirs dans ce domaine.

La question de l’intégration des immigrants dans leur société d’accueil ne se pose pas au Canada, un pays anglophone comme les États-Unis. Chez nous, peuple minoritaire en Amérique, les immigrants qui passent par les services fédéraux se font dire qu’ils arrivent dans un endroit où il y a deux langues officielles. Pour l’immigrant qui, peut-être voudra aller voir sur le continent si l’herbe est plus verte ailleurs, la tentation est grande de s’intégrer à la langue continentale qui est l’anglais. Le Québec n’a pas les moyens humains et financiers de franciser adéquatement ces arrivants non-francophones.

Nous devons donc miser sur nos alliés naturels, les Français et les francophones d’Europe mais aussi du Mahgreb, du Liban et de l’Afrique sub-saharienne. Pour ceux venus d’ailleurs, la connaissance de la langue doit devenir un critère déterminant d’acceptation. Il tombe sous le sens qu’une politique d’immigration doit relever d’une seule administration, la nôtre. Nous ne pouvons laisser à ceux qui veulent systématiquement nous noyer dans une mer anglophone, une responsabilité aussi vitale pour notre survie. Le gouvernement québécois actuel demande les pleins pouvoirs en immigration. Nous connaissons la réponse de l’autre gouvernement. Que feront nos nouveaux élus devant le niet rituel d’Ottawa ? Déjà les sondages disent que cet appui est largement majoritaire dans la population.

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