Ça y est : le 4 octobre, nous aurons voté. À l’Asssemblée nationale, le travail des élus commencera : travail promis, souvent urgent. Sur le terrain, le nôtre reprendra : travail d’une vie, pour nos enfants.
Le 4 octobre, donc, après avoir assisté à moult débats et fait mille suggestions, nous, simples citoyen.ne.s, recommencerons à faire avancer, pas à pas jusqu’à l’Assemblée nationale, les chantiers qui nous importent. Ceux dont le terrain a besoin. Ceux pour lesquels nous le préparons. Ceux que nous connaissons bien, car nous y vivons, sur ce terrain, au quotidien.
Au Québec, nous avons appris à diviser le temps en quatre : quatre saisons, qui se bousculent au portillon, et quatre années, entre les élections. On maîtrise les contraintes, la radio nous les rappelle vingt fois par jour, et pourtant, on finit toujours par les oublier… et par manquer de temps ! Pas grave, se dit-on : on se reprendra. Sauf que du temps, à voir les effets de la courbe démographique et ceux des changements climatiques, il semblerait qu’on en ait moins qu’avant…
Le 4 octobre, les candidats de tous les partis s’accorderont sûrement une journée de congé, bien méritée après une dure campagne. Mais nous, c’est le jour où nous nous remettrons au boulot ! Nous aurons quatre ans, jusqu’aux prochaines élections, pour poursuivre notre révolution, tranquille mais résolue, vers une meilleure éducation pour tous et de meilleurs soins pour nos proches, pour nos voisins — et pour la Terre, sans laquelle nous ne sommes rien.
En passant, je propose qu’on enterre cette violence verbale sortie d’on ne sait où. Des médias sociaux, vraiment ? Ou plutôt d’une autre époque, révolue ? Intimidation, insultes et autres accusations ne sont que gaspillages monumentaux de temps, d’énergie et d’argent. A-t-on déjà vu quelqu’un devenir plus intelligent ou compétent parce qu’on lui criait après ? Jamais. Que ceux à qui l’atteinte des objectifs importe vraiment aient l’amabilité de passer à d’autres stratégies. La majorité de la population du Québec est majeure. Parlons-nous en adultes. Nous n’avons plus de temps (ni d’argent) pour les gaspillages.
Enfin, si le 4 octobre on se rend compte dans Portneuf que le vote de la veille est tellement divisé que la majorité des électeurs craignent de ne pas se sentir adéquatement représentés à l’Assemblée nationale, ma foi, il ne tiendra qu’à nous de nous atteler de nouveau au chantier de cette réforme du mode de scrutin qu’on nous a souvent promise, jamais livrée, et de la ramener, pas à pas, jusqu’à l’Assemblée nationale.
Un mode de scrutin qui serait plus proportionnel tout en permettant des gouvernements stables, ça fait longtemps qu’on y pense, au Québec. Et il n’est jamais trop tard pour une bonne idée.
On a quatre ans pour relancer le chantier et s’assurer qu’il sera mené à bien, enfin.
On lâche pas.
Marie-Hélène L. Papillon
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