Le Niet net de l’autre nation

par Robert Jasmin
Le Niet net de l’autre nation

Une très forte majorité de Québécois francophones a donné un mandat clair au gouvernement de la CAQ de réclamer les pleins pouvoirs en matière d’immigration. Si chaque parti y va de ses estimations sur le nombre annuel d’immigrants souhaitables pour notre peuple de langue française et notre capacité d’accueil, tous s’entendent sur le rapatriement au Québec de la politique d’immigration. À l’exception, bien entendu, des Anglophones qui manifestement, se sont exclus eux-mêmes de ce courant fortement majoritaire québécois. Comme d’à peu près de tout ce qui touche l’avenir de notre peuple.

À peine 48 heures après l’annonce du résultat de l’élection Justin Trudeau a opposé un niet retentissant aux demandes québécoises, sans allusion à la volonté populaire, sans même la décence d’écouter notre demande encore moins celle de discuter. Pour lui, comme pour son père, il n’y a pas de nation québécoise alors on ne discute pas avec le néant. Ce multiculturaliste a épousé totalement la manière de penser de ceux et celles pour qui nous ne sommes qu’une minorité comme les Pakistanais ou les Chinois. Il ne comprend même pas notre demande, comment pourrait-il y donner suite.

Quelques heures plus tard, à la Chambre des communes, tous les partis canadiens s’unissaient pour opposer un autre refus majeur à une demande formulée dans leur enceinte par le Bloc québécois. Il s’agissait d’une requête tout à fait raisonnable et conforme à la Constitution canadienne : par sa motion le Bloc demandait aux membres du Parlement d’accepter le principe de l’autonomie des pouvoirs que la constitution confère aux provinces et ce, sans ingérence du fédéral même lorsque celui-ci se permet, avec nos taxes, d’injecter des sommes dans des domaines qui ne sont pas de sa compétence et de dicter ses conditions.

Le rejet de ce que nous sommes même lorsque nous tentons de faire respecter l’esprit de la constitution, ne laisse plus de doute sur la mauvaise foi crasse qui règne chez les représentants de tous les partis fédéralistes. Quant à l’immigration, ce que nous demandons, d’autres nations, notamment européennes, l’exigent dorénavant des institutions dont elles font partie. La gauche de ces pays paie chèrement d’avoir laissé la droite occuper seule le terrain de la défense de la culture et de l’identité de leur nation. Chez-nous, au-delà des partis, un front commun de la résistance et de détermination s’impose. C’est dorénavant pour notre nation, une question de vie ou de mort.

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