Début septembre, Portneuf a perdu l’une de ses porteuses de tradition. Noëlla Berrouard avait d’ailleurs été reconnue ainsi lors de la remise des Prix du patrimoine de 2007. Née le 24 décembre 1930, elle s’est éteinte à l’âge de 91 ans.
Citoyenne de Saint-Léonard, Noëlla Berrouard-Lapointe est décédée de la maladie d’Alzheimer le 6 septembre. Elle a consacré une partie de sa vie à maintenir et à promouvoir la culture du lin.
Elle a été la première présidente du Festival du lin, lequel a été créé en 1976. Elle s’est en outre engagée au sein du Comité de mise en valeur du lin fondé en 1998, elle a donné une formation à une soixantaine de jeunes dans les ateliers de la Caserne du lin, et a appuyé la création de la Biennale internationale du lin de Portneuf.
Une inspiratrice
Le président de la Biennale, Donald Vézina, rappelle son rôle d’inspiratrice pour les organisateurs de cet événement dont elle a toujours été très fière. Elle aura également influencé bon nombre de travailleurs culturels de la région.
« Je sais que toutes ces personnes se joignent à moi pour saluer l’engagement de cette femme d’une grande humanité », déclare M. Vézina.
Une passion
Selon le fils de Noëlla Berrouard, Daniel, c’est bien avant la création d’un premier festival que sa mère a développé cette véritable passion pour la fibre de lin.
« Le fait qu’elle ait fait partie du cercle des Fermières, qu’elle ait eu un intérêt pour les traditions rurales, c’est ça qui a un peu semé la graine pour s’intéresser à quelque chose comme le Festival du lin », explique Daniel.
Festival du lin
Par la suite, elle a accepté des responsabilités dans l’organisation du festival.
« À la maison, dit encore Daniel Berrouard, le lin était omniprésent. Elle avait son propre métier à tisser, où elle confectionnait des catalognes et bien d’autres produits de tissus de lin ».
Noëlla Berrouard aimait rappeler que la culture du lin a toujours existé dans sa jeunesse, que tout le monde avait alors son petit coin de lin.
« Quand l’intérêt de développer le lin à Saint-Léonard est arrivé, ça faisait simplement suite à quelque chose qui avait existé bien des années avant, à l’époque de la jeunesse de ces personnes-là », ajoute M. Berrouard.