Deux des six conseillers municipaux de la Ville de Cap-Santé ont récemment mis fin à leur mandat. Coup sur coup, Josianne Trottier et Martin Jacobs, qui représentaient respectivement les Capsantéens des districts numéros 1 et 2, ont quitté leurs fonctions d’élu avant même d’avoir terminé la première année de leur mandat actuel.
Invités à commenter leur démission, tous deux évoquent des motifs personnels pour la justifier.
« C’est vraiment pour des raisons personnelles que j’ai quitté le conseil », a déclaré Josianne Trottier, au bout du fil. Celle qui siégeait au conseil depuis l’élection de novembre 2021 y est restée jusqu’à la mi-octobre, selon toute vraisemblance, et d’après les procès-verbaux publiés dans le site Internet de la Ville de Cap-Santé. Mme Trottier indique avoir remis sa démission lors du caucus du début octobre.
De son côté, Martin Jacobs a mentionné avoir un malaise à justifier sa décision de démissionner. « Non, je ne suis pas à l’aise de vous donner de l’information là-dessus. C’est très, très personnel », a-t-il déclaré. Néanmoins, à l’aube de ses 70 ans, il a exprimé « le besoin d’être moins engagé. » M. Jacobs avait entrepris, l’an dernier, son troisième mandat comme conseiller municipal. Une analyse des procès-verbaux publiés par la Ville permet de constater que sa dernière présence à la réunion publique mensuelle remonte au mois d’août.
Du respect
« Je respecte les citoyens qui décident de s’engager en politique municipale et comprends parfaitement les motivations qui peuvent inciter un citoyen à la quitter. Le bon côté des choses, lorsqu’une personne quitte la vie publique, c’est le privilège de pouvoir retourner à ses occupations sans devoir se justifier à personne et je ne vais certainement pas commenter leurs départ par respect pour leur droit, très mérité, à la vie privée. Je n’ai que des bons mots et un grand respect pour Martin et Josianne et leur souhaite le meilleur pour la suite », a, pour sa part, réagi le maire, Michel Blackburn, par courriel.
Des tensions ?
« C’est normal qu’il y ait des changements comme dans tout conseil municipal », a réagi la conseillère en communication de la Ville, Shirley Bishop, concernant ces deux départs consécutifs. « Tout s’est fait dans la plus grande transparence. Les lettres de démission ont été remises lors de la réunion du conseil municipal de la semaine dernière [NDLR. : le 14 novembre] », a-t-elle poursuivi de manière laconique.
« On ne peut pas parler de tensions au sein du conseil. Par rapport aux résolutions, elles sont adoptées à 99 % à l’unanimité », illustre Mme Bishop.
« Il y a beaucoup de tensions au conseil de ville de Cap-Santé, contredit une source ayant requis l’anonymat. Il y a un malaise actuellement. »
« C’est qu’il est vrai que nous avons eu quelques séances difficiles parce que certains citoyens ne respectaient pas le décorum et le règlement municipal sur la période de question qui date de 1999. J’ai dû exercer mon rôle de président d’assemblée et remettre les pendules à l’heure », écrit, quant à lui, le maire Blackburn.
Élections partielles
Le départ des conseillers Trottier et Jacobs forcent la tenue d’élections partielles à Cap-Santé, comme le stipule la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités, puisqu’il reste plus d’un an avant la tenue du prochain scrutin général, qui aura lieu en novembre 2025.
L’administration municipale tiendra le scrutin le 12 mars 2023. Le vote par anticipation aura lieu le 5 mars. La période de mise en candidature se déroulera du 27 janvier au 10 février.
