D’un jour à l’autre, les dirigeants de la Ville de Donnacona attendent les conclusions issues de la démarche de consultation de revitalisation du centre-ville orchestrée par Rues principales. De ce rapport seront puisées des actions dont la mise en œuvre s’échelonnera tout au long de la prochaine année afin de métamorphoser, graduellement, la rue Notre-Dame et ses environs.
« On est vraiment contents de la réponse des gens », a témoigné le directeur général de la Ville, Sylvain Germain, en entrevue téléphonique. La consultation publique a permis de cumuler les impressions de plus de 450 répondants, toutes catégories confondues. « Les gens de Rues principales ont été agréablement surpris de constater le taux de participation que nous avons obtenu à Donnacona », a-t-il poursuivi.
De cette opération découlera un rapport qui dressera les grandes lignes de la démarche de revitalisation. « On va recevoir le rapport diagnostic et les réponses aux sondages. On va réfléchir ensemble aux différentes sphères d’analyse du rapport et on va dégager une dizaine ou une douzaine d’enjeux de développement », explique M. Germain.
Priorités
« Tout de suite au retour des Fêtes, en janvier, il va y avoir un autre atelier qui s’appelle Vision et chantiers prioritaires », annonce le directeur général. C’est alors que seront priorisées les actions selon leur importance et la vision adoptées.
Recréer le dynamisme
« Des commerçants sont en mesure de bien faire leur niche à l’intérieur du Vieux-Donnacona et de recréer une dynamique telle qu’on connaissait la rue Notre-Dame dans les années 50, 60, 70 et 80. C’était extrêmement vivant le long de la rue Notre-Dame et c’est cela qu’on tente de recréer », lance M. Germain.
Un vent de changement se fait d’ailleurs sentir depuis l’ouverture de La Licorne », constate-il. « C’est incroyable ! On est en train de recréer une synergie. »
La rénovation et la mise aux normes de la mairie située à l’intersection des rues Pleau et Notre-Dame, en 2016, ont été, selon M. Germain, la prémisse de la démarche qui a cours actuellement.
« À l’époque, on s’est dit que c’est nous qui donnions le coup d’envoi pour ce qui s’en vient pour les dix ou quinze prochaines années », se remémore-t-il.
Budget
Dans sa préparation budgétaire 2023, des fonds seront réservés pour la concrétisation de cette métamorphose physique et ambiante, soulève le directeur général.
« Il y a des sous qui seront mis de côté pour le déploiement des premières actions en 2023. »
Transformation
Propriété de la compagnie American Iron and Metal (AIM), le site de l’ancienne usine d’Abitibi Bowater subira éventuellement une transformation majeure dans le but d’une reconversion. L’idée des promoteurs est d’en faire une zone résidentielle mixte, conformément au zonage en vigueur, et d’y construire des aires résidentielles et commerciales.
« Ils ont jugé que le terrain qui était ici à Donnacona avait un énorme potentiel et au lieu de tenter de le vendre à une autre entreprise privée qui aurait voulu le décontaminer et le développer, ils ont choisi de le prendre en main », précise Sylvain Germain. Cette annonce tombée, en janvier, a permis d’opérer un changement de cap pour la démarche de revitalisation.
Bien que la Ville de Donnacona ne soit pas directement impliquée dans le développement de ce projet, elle le surveille et travaille en étroite collaboration afin d’orchestrer la vision municipale et celle des promoteurs.
Des études de caractérisation ont eu lieu et des pourparlers entre AIM et le ministère de l’Environnement sont en cours, annonce M. Germain pour qui la présentation d’un potentiel projet « au courant de l’année 2023, ça peut être réaliste. »
Récréotourisme
L’autre pierre angulaire de la métamorphose du Vieux-Donnacona est le développement d’une offre récréotouristique, notamment sur les berges du terrain d’AIM. Piste cyclable, sentiers piétonniers et autres aménagements sont prévus. « Tout ça fait partie du développement du Parc régional de l’embouchure de la rivière Jacques-Cartier », annonce M. Germain. Il s’agit même du projet phare de la Stratégie du Saint-Laurent touristique dans Portneuf, évoque-t-il. La CBJC qui rénovera sa passe migratoire, les responsables du parc des Berges et les administrations municipales de Donnacona et Cap-Santé concertent leurs actions pour la création de ce parc récréotouristique.
« Ça fait la boucle avec le terrain d’AIM. Le développement de ce site va donner de l’air dans les poumons de ce projet de dynamisation, c’est certain », termine Sylvain Germain.
