Les citoyens qui vivent en aval du lac Sergent, du côté de la rivière Portneuf, peuvent se sentir en parfaite sécurité.
« Le barrage est en opération depuis 2004 sans problématique », a déclaré le maire Jean Bédard lors d’un point de presse à l’hôtel de ville de Lac-Sergent, le 25 novembre.
Vingt ans après sa construction en 2003, la Ville a investi environ 15 000 $ pour l’évaluation de la sécurité du barrage, comme l’oblige la loi. Cette étude a été subventionnée pour un montant de 10 047,30$, soit 66 % des coûts par le Programme d’aide financière à la mise aux normes des barrages municipaux (PAFMAN).
À son premier point de presse depuis sa réélection, le député Vincent Caron a annoncé cet octroi au nom du ministre de l’Environnement, Benoît Charrette.
Contrôler les crues
Le barrage a été construit en 2003 pour permettre le contrôle des crues du lac. C’est à ce moment avait fait l’objet d’une étude du BAPE.
« Les données qu’on avait à l’époque n’étaient pas complètes, explique le maire Bédard. Donc les gens ont fait des plans de construction du barrage en fonction des pires scénarios. »
Premier bénéfice, le barrage a apporté beaucoup de stabilité pour la navigation de plaisance l’été. Il permet aussi une stabilisation des crues printanières, puisque le barrage peut être réajusté en fonction de chaque saison. Le contrôle des crues permet d’éviter les problèmes d’inondation au printemps.
La Ville a décidé de ramener l’échéance de l’évaluation à 2021, deux ans plus tôt que prévu par la loi, afin de la faire coïncider avec les travaux majeurs qui ont été faits sur le pont. La particularité étant que le barrage fait partie intégrante du pont.
Le pont a été changé complètement et on a modifié sa structure. Le pont est construit par-dessus le barrage, les travaux ont donc dû être faits de façon très méticuleuse.
Point de rupture à faible risque
« L’étude a démontré que le point de rupture était à faible risque pour le barrage actuel, qui est excellente condition, ajoute Jean Bédard. On a eu l’étude qui nous a permis de valider la situation des infrastructures, puis on a procédé aux travaux de réfection du pont avec l’apport du ministère des Transports. »
Le député Vincent Caron était heureux de voir à quel point la municipalité était proactive depuis quelques années. « On voit de gros changements », constate le député.
« Il faut s’assurer que ces ouvrages pour lesquels on donne notre aval, aient la capacité de retenir les eaux, et surtout s’assurer de leur sécurité. On parle des résidents du lac Sergent, mais il y a aussi les gens qui vivent en aval de ce barrage, puisque le lac Sergent se jette dans ce qui devient la rivière Portneuf, qui passe par plusieurs municipalités. »
Plus de toiles pour les algues
Très problématique dans le Lac-Sergent, le sujet des algues a été abordé. Depuis trois ans, un certificat restreint permettait de contrôler le myriophille à épis dans certains secteurs. L’été prochain toutefois, on pourra s’attaquer à d’autres secteur du lac.
À date, on déployait une vingtaine de toiles de jute mais cet été on utilisera entre 60 et 80 toiles. La toile tue le myriophylle et ses racines en les comprimant au fond du lac.
« La maladie des algues envahissantes, tu ne peux pas l’éliminer, mais par ailleurs tu peux la contrôler », rappelle le maire Bédard.
Outre le déploiement de toiles, une façon de lutter contre le myriophille est l’arrachage. « On est allés dans des secteurs pour s’assurer proactivement des endroits où elle commençait à s’implanter pour l’éliminer à la source. Le but est de la restreindre au maximum. »
Le résultat est que certaines plantes indigènes semblent vouloir prendre le dessus. « Ce n’est pas parfait, conclut Jean Bédard, mais il y a peut-être une lumière au bout du tunnel et ce n’est pas un train ! »
