Alors que se termine sa première année de gestion animalière dans la MRC de Portneuf, la Société protectrice des animaux (SPA) de Québec dresse un bilan positif de ses 141 interventions. Cependant, la proportion habituelle pour les chats trouvés ou abandonnés dans un secteur est de 15 % au-dessus de la moyenne.
En date du 1er décembre, la SPA a accueilli 641 animaux domestiques provenant de la région, soit 469 animaux trouvés et 172 animaux abandonnés. Ce groupe est constitué de 53 chiens, 545 chats et 43 petits animaux, comme des lapins ou de cochons d’Inde.
La SPA a également contribué à réunir 21 animaux qui avaient été perdus et qui ont été réclamés par leurs propriétaires. « Cela signifie que les chats constituent 85 % de tous les animaux récoltés, les chiens 8 % et les petits animaux 7 % », indique Félix Tremblay, directeur général de la SPA de Québec.
Colonie de chats
La SPA dessert 38 municipalités et dans la région de Portneuf, elle a dû intervenir à plusieurs reprises pour démanteler des colonies de chats. « On constate clairement que les enjeux de gestion sont du côté des chats. D’ailleurs, on est convaincu qu’on a récolté plus de chats cette année parce que ces animaux n’étaient pas gérés par le passé. On pense que, dans les prochaines années, le nombre de chats récoltés dans Portneuf va légèrement décliner », explique M. Tremblay.
Il n’est pas rare qu’une colonie de chats débute par une personne pleine de bonnes intentions, qui veut nourrir les chats errants sans se rendre compte qu’en les alimentant, elle les attire et stimule la reproduction. « On comprend que les gens sont interpellés et veulent aider, mais quand cette aide n’est pas encadrée par des professionnels, elle amplifie le problème. Souvent, quand on est intervenue dans Portneuf, c’était à la demande la personne qui avait nourri les chats au départ et qui avait perdu le contrôle », souligne le directeur général.
Vision romanesque
Malheureusement, les gens ont encore une vision romanesque qu’un chat dans le boisé mène une belle vie. « Votre chat va vivre entre 13 et 15 ans dans votre maison. Dans le bois, il va vivre de trois à quatre ans. C’est une fausse vision que de penser qu’un chat qui vit dehors est bien. Ils sont des animaux domestiques et le prix à payer est d’en prendre soin », ajoute-t-il.
Candidats peu désirables
De plus, la période de socialisation du chat, entre l’âge de 5 et 10 semaines, est très courte. « Les chats qu’on récolte dans les colonies sont souvent des candidats peu désirables pour l’adoption. Ils sont presque toujours très craintifs et avec des problèmes de santé importants. On demande aux gens de nous contacter rapidement lorsqu’ils constatent l’émergence d’une colonie. Ainsi, on peut récolter les chatons et les placer à l’adoption. On peut aussi stériliser les adultes pour cesser la reproduction », avise Félix Tremblay.
Faire un don
La SPA profite de l’occasion pour tendre la main à la population et l’inciter à verser une contribution en ligne. « On est une organisation qui est extrêmement efficace sur le plan économique. Comme on pratique la médecine de refuge, l’argent va aller très loin. On est capable de faire beaucoup avec peu », précise M. Tremblay.
L’hyperlien pour faire un don en ligne est spadequebec.ca/faire-un-don et un reçu d’impôt sera attribué pour tous les versements de 20 $ et plus. Environ 2500 animaux trouvent une nouvelle famille adoptive grâce à la SPA chaque année.