Corridors de sensibilisation dans les écoles secondaires, diffusion de ressources sur des napperons offerts à des restaurateurs de la région… Depuis 1997, la Table de concertation en violence conjugale et familiale de Portneuf, qui a récemment célébré son 25e anniversaire de fondation, multiplie les actions pour conscientiser toute la population.
« On voulait réunir autour d’une même table les partenaires qui oeuvraient de près ou de loin en violence conjugale afin de cibler des enjeux et de trouver des moyens pour aider encore plus facilement les femmes et les enfants qui sont victimes de violence », mentionne Véronique Bélanger pour décrire le contexte dans lequel le regroupement a vu le jour à l’époque.
C’est la Maison Mirépi qui a initié ce mouvement, rappelle Mme Bélanger, qui y œuvre à titre d’agente de prévention en plus d’être la coordonnatrice de la Table. Le CIUSS, par l’intermédiaire des CLSC et le Groupe d’aide aux personnes impulsives, qui intervient spécifiquement auprès des hommes, ont été les premiers partenaires à s’y associer.
Champs d’action
Toujours à l’affût des mouvements sociétaires relatifs à la violence qui prennent forme, la Table s’est consacrée, depuis sa création, à des enjeux relatifs aux aînés, au domaine sociojudiciaire et à la jeunesse.
« Ce sont des projets comme ceux-là qui nous aident à garder la population informée », souligne Véronique Bélanger.
L’une des initiatives les plus marquantes a été la création des couloirs de la violence dans les écoles secondaires portneuvoises, un projet qui a été repris par le Centre de services scolaire de Portneuf auquel collabore toujours la Table. La Sûreté du Québec est aussi un partenaire important, notamment pour le déploiement de la trajectoire de services de proximité lors d’une situation de crise survient.
Violence genrée
« C’est encore majoritairement les femmes qui sont victimes de violence aujourd’hui », affirme Mme Bélanger, et ce, malgré la diversité sexuelle qui est désormais observée. La violence est donc, à ses yeux, genrée.
« Mais on n’exclut pas pour autant que les hommes puissent être des victimes et que les femmes soient des agresseurs. « Il faut se garder se garder une ouverture. »
Réseautage
Pour ses 25 ans, la Table de concertation en violence conjugale et familiale s’est offert une occasion de réseautage avec ses partenaires en les invitant à une conférence du professeur et chercheur à l’Université d’Ottawa, Simon Lapierre, à Saint-Raymond, le 8 décembre. L’objet de la conférence prononcée a été la situation et les enjeux actuels et des pistes de solutions pour la violence envers les femmes et les enfants.
« C’est un moment pour remercier nos partenaires et de se féliciter pour l’importante concertation des 25 dernières années et nos avancées », conclut Véronique Bélanger.