Vingt ans de football pour le Balbuzard de l’école Louis-Jobin

Photo de Gaétan Genois
Par Gaétan Genois
Vingt ans de football pour le Balbuzard de l’école Louis-Jobin
Un match du Balbuzard contre les Diables en 2012. (Photo : Offerte par le Balbuzard)

Le Balbuzard célèbre ses 20 ans de football à l’école secondaire Louis-Jobin de Saint-Raymond. C’est à l’automne 2003 que l’équipe juvénile du Balbuzard a joué son premier match au sein du réseau du sport scolaire. 

En 2002, des parents ont formé un comité pour implanter le football à l’école. Ce sport était alors en plein développement dans les écoles secondaires. Les astres se sont alignés, puisque des sous étaient disponibles via le fonds d’aide Action Jeunesse. L’équipement d’une équipe de football coûte très cher, il fallait de l’argent pour le payer.

En 2004, une deuxième équipe était formée, de niveau cadet. Soixante mille dollars sont reçus en deux ans, pour le départ de ces deux clubs. Ce montant a permis de défrayer les équipement des joueurs, ainsi que les buts.

Partis de loin

« On est partis de loin au début, note Pierre Alain. Sauf le premier entraîneur-chef Christian Sainte-Marie, qui venait de l’école de Saint-Marc, on était pas des gars de football, personne n’avait joué. Je m’occupais de la ligne à l’attaque et je ne connaissais rien là-dedans ».

En juin 2002, un match hors-concours contre Saint-Agapit, aussi une nouvelle équipe, se solde par une victoire serrée. Mais à l’automne, le premier match de la saison était contre une équipe d’expérience et s’est avéré une bonne leçon pour le Balbuzard. À la demie, le Balbuzard perdait par deux touchés. Rien n’était perdu.

Mais en seconde demie, le Balbuzard a été surpris par la stratégie du botté court, que l’adversaire a pu récupérer pour s’octroyer deux autres marques au tableau. Le résultat final a été de 54 à 14. Et au terme de la saison, la fiche de l’équipe indiquait deux victoires et six défaites.

On peut tout gagner

« La progression a été assez rapide, tranquillement le cadet s’est développé », raconte le nouveau responsable du programme football, Émile Ouellet-Côté. Il est également entraîneur-chef du juvénile, mais bien avant, il est allé sur le terrain.

« Quand on est arrivés avec le juvénile, on s’est fait dire, cette année on peut tout gagner, explique Émile. Ça fait cinq ans qu’on joue au football les gars ». Effectivement, l’équipe d’entraîneurs savait que c’était possible. C’est en 2008 que le Balbuzard a réussi l’exploit inégalé d’une saison parfaite de huit victoires. Les entraîneurs étaient alors Vincent Légaré, Pierre Alain et Benjamin Borgia.

En 2012, pour faire face à la baisse de clientèle, les écoles secondaires adoptent le football à huit joueurs, comparativement à 12. Pour Pierre Alain, le football à huit a sauvé ce sport de son creux de vague provincial. Actuellement, le football scolaire se joue à neuf joueurs.

La pandémie a elle aussi été éprouvante pour le Balbuzard alors qu’on ne pouvait plus jouer.

L’emphase sur le recrutement

À son arrivée en poste, le nouveau responsable a mis l’emphase sur le recrutement, de sorte qu’il a maintenant beaucoup plus de joueurs bien motivés. Mais on ne reviendra pas au football à 12 joueurs. Ce sont les plus gros programmes qui ont gardé la formule à 12, et on juge ces équipes trop fortes.

Émile Ouellet-Côté a comme objectif la formation d’une troisième équipe du Balbuzard, soit secondaire 1 (atomes), en plus des secondaires 2 et 3 (cadets) et 4 et 5 (juvéniles).

Il s’en est couru du chemin en 20 ans. Certains sont une grosse part de ce succès. Stéphane Girard a pris le relais de Pierre Alain comme responsable, et a été une véritable pierre angulaire. Plusieurs joueurs se sont illustrés au Cégep et à l’Université après être passés dans les rangs du Balbuzard.

Les profs s’impliquent

L’équipe doit aussi son succès à la forte implication des enseignants. Ce sont exclusivement les profs et le personnel de l’école qui ont agi comme entraîneurs pendant les dix premières années, un phénomène propre à Louis-Jobin. Cela a fortement contribué à l’esprit d’équipe puisque joueurs et entraîneurs se côtoyaient.

Mario Leclerc a été responsable du financement toutes ces années.  « La communauté de Saint-Raymond, le monde des affaires et les parents ont toujours appuyé l’équipe sans réserve. »

Cette culture du football est bien implantée. La prochaine saison le prouvera sans doute une fois de plus. D’ici là, des matchs hors concours sont au calendrier, le 4 juin à Donnacona et le 11 à Saint-Raymond.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires