Voie du passé, voie de l’avenir

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Par Gaétan Genois
Voie du passé, voie de l’avenir
Les propriétaires du Fief Gaulois : Clémence Ribaud, Alexandre Normand, leurs enfants Auguste, Rodolphe et Olympe, et leurs moutons islandais. (Photo : Gaétan Genois)

Vaches Highland, porcs rustiques Berkshire et Redwattle, moutons islandais, canards de Barbarie, poules chantecler, lapins géants des Flandres. Ce sont là les races d’animaux qui composent le cheptel de la ferme rustique du Fief Gaulois. La ferme compte une centaine d’animaux, en plus des 45 000 abeilles par ruche.

« Ce sont toute des variétés qui n’ont pas été dénaturées par l’homme, soutient Alexandre Normand, copropriétaire avec sa femme Clémence Ribaud et leurs trois enfants. Ces bêtes sont assez rustiques pour vivre à l’extérieur. Elles peuvent vivre à plus trente ou moins trente, et rester dehors. »

Le Fief Gaulois est une ferme unique et anachronique en raison de sa pratique de l’agriculture à l’ancienne. « On revient à ce que faisaient nos ancêtres. C’est une voie du passé qui devient notre avenir », disent-ils.

L’exploitation est en activité depuis 2015. Elle est située sur le site même de l’ancienne renardière de l’avenue de la Rivière verte, dans le rang du Nord. Alexandre Normand et Clémence Ribaud ont choisi cet endroit parce qu’il convenait parfaitement au type d’agriculture qu’ils ont choisi de développer. 

Cinq hectares de terrain

« Nos animaux ont cinq hectares de terrain, ils ont de grands enclos, on peut dire qu’ils sont presque en liberté, remarque M. Normand. Le côté qui va toucher le plus à l’écologie est le fait qu’on revalorise 90 tonnes de déchets à la source. Ce sont 90 tonnes qu’on arrache à l’enfouissement, pour le donner à nos animaux. On transforme un déchet en ressource pour nous. »

« Ça contribue à apporter de bons nutriments à nos animaux, renchérit Clémence Ribaud. C’est du travail, il faut aller les chercher, il faut les transporter ces 90 tonnes-là. Il faut trier les légumes pour que chaque groupe d’animaux puisse en profiter, puisqu’ils ne mangent pas tous la même chose. Mais c’est très plaisant après de voir le résultat de tout ça, tout ce que ça apporte pour nos animaux et la qualité de la viande. »

Ils n’en vivent pas

Le couple admet qu’ils ne vivent pas du tout de leur exploitation. « C’est une qualité de vie, un choix de vie, mais on est loins d’être capables d’en vivre. Les gens qui ont des fermes aujourd’hui, ils en vivent, ils ont une espèce ou deux pour être rentables. Nous, on ne sort pas un volume aussi important qui nous permet d’en vivre, explique Mme Ribaud. »

Retraité de l’armée après une carrière de 15 ans, Alexandre Normand a été sergent d’infanterie. Il est maintenant pompier sur la base militaire.

Campagne de socio-financement

Le Fief Gaulois est actuellement en campagne de socio-financement. L’objectif est d’améliorer les conditions de conservation des déchets destinés à la revalorisation, en se dotant d’une chambre froide. Lorsque le montant de 10 000 $ sera atteint, le fonds Moins c’est Plus doublera le montant.

Initiative conjointe de Recyc-Québec et de La Ruche, ce fonds vise à réduire les déchets à la source et maximiser l’impact du financement participatif. Dans le cas de la ferme Fief Gaulois, cela permettra de poursuivre dans sa voie de revalorisation des déchets, et d’éviter qu’ils finissent à l’enfouissement.

Les gens peuvent contribuer en tapant moins c’est plus fief gaulois.

Les produits du Fief Gaulois sont disponibles chez Accomodation Marie-Claude de Saint-Raymond, au Mouton Blanc de Pont-Rouge et à la Fromagerie des Grondines.

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