On ne choisit pas sa famille. On naît quelque part dans un arbre qu’on dit généalogique, où se retrouvent des gens fréquentables et d’autres moins. Je suis né Trudeau par ma mère. Mon grand-père et le père de Pierre Elliott étaient cousins germains. On ne choisit pas non plus ses professeurs. Elliott Trudeau fut mon professeur à l’université. Je ne lui ai jamais adressé la parole. Nos positions étaient irréconciliables. Il affichait le plus profond mépris pour ceux qui voulaient faire du Québec un pays normal, maître de ses destinées. Je faisais partie de ces gens-là.
Trudeau père a toujours refusé de croire et dire que les Québécois formaient une nation comme les Danois, les Finlandais, les Argentins et toutes ces nations qui font partie de l’Organisation des Nations Unies. Nous avons pourtant toutes les caractéristiques d’une nation : une langue, des traditions, une histoire, des institutions, une culture propre, une littérature reconnue partout dans le monde. Mais cela, Pierre Elliott ne l’a jamais reconnu. Pour lui, nous n’étions que des individus parlant français dans un grand tout multilingue. Tout au plus, une région, comme on dit souvent à Radio-Canada.
Pierre Elliott Trudeau a voulu nous effacer comme entité, comme collectivité. Le pouvoir lui en a donné les moyens : emprisonnement de 500 des nôtres en 1970, duperies et mensonges référendaires en 1980 et coup de force constitutionnel en 1982. Depuis, le Québec ne cesse de perdre des pouvoirs à tous égards. Cela n’a toutefois pas empêché une majorité de Québécois francophones de dire OUI à un pays en 1995.
Maintenant, c’est son fils, Justin Mc Kinsey Trudeau, qui se charge de nous faire disparaître comme peuple, mais sans la subtilité de son père : par la noyade, cette fois. La solution finale est de nous imposer une vague migratoire qui s’annonce comme un tsunami. Allons-nous accepter de nous laisser ainsi diluer et exterminer comme nation et comme peuple ? Nous avons tous les moyens pour faire échec à cette entreprise diabolique. Il nous manque juste un peu de volonté et de fierté. À l’occasion de la fête des Patriotes lundi, revoyons le discours célèbre d’un autre de mes professeurs, Robert Bourassa : « Quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, le Québec est, aujourd’hui et pour toujours, une société distincte, libre et capable d’assumer son destin ».