Douze générations et 356 ans de travail ardu afin de produire une agriculture de qualité, ce sont quelques-uns des ingrédients qui auront permis à la famille Langlois de Neuville l’obtention de l’Indication géographique protégée d’Économusée du maraîcher : maïs sucré de Neuville. Une telle IGP représente l’outil d’identification de marque la plus rigoureuse et la plus fiable sur le marché pour la traçabilité.
Le 1er juin, le parcours d’interprétation renouvelé et la toute nouvelle appellation du site touristique de la ferme Médé Langlois de Neuville, étaient officiellement dévoilés, sur la ferme de la route 138 à Neuville.
Des représentants, notamment de la Société du réseau des Économusées (SRÉ), qui assure le développement du concept sous sa marque Artisans à l’oeuvre, et du Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV) étaient présents auprès de la famille Langlois. Il y un lien naturel entre ces deux organisations, dont la mission est la mise en valeur des produits phare du Québec.
« Le CARTV est heureux de vous accompagner dans le développement d’une appellation. On peut voir quelque chose de très particulier, c’est toute l’expérience que vous avez développée à vivre ensemble. C’est vraiment beau et impressionnant de voir la cohésion qu’il y a dans votre groupe, » révélait Suzanne Cazelais, coordonnatrice pour cet organisme.
Savoir ce qu’on achète
Le maïs de Neuville est l’une des huit appellations et termes valorisants qui existent au Québec. Ce projet est appuyé financièrement via le Programme Proximité du Partenariat canadien pour l’agriculture (entente Canada Québec) et Destination Québec Cité.
Les appellations sont le seul outil légal à être enchâssé dans une loi du Québec et encadré par une surveillance et une protection à double niveau. Quand un consommateur voit le logo d’appellation, il sait ce qu’il achète.
Transmettre le savoir-faire
« C’est vraiment inspirant pour ceux qui veulent mettre en valeur des produits distinctifs avec un savoir-faire particulier », mentionne Suzanne Cazelais.
« Ça permet de transmettre le savoir-faire de tout un pan de la riche histoire du Québec. C’est vraiment un cadeau incroyable que vous puissiez maintenir cette connaissance et la transmettre. Merci pour votre engagement », a-t-elle adressé à la famille Langlois.
L’entreprise participe aussi à un projet pilote d’accompagnement. Quinze membres du réseau des Économusées ont cheminé à travers un processus de certification canadienne en tourisme durable, avec l’organisation reconnue à l’international GreenStep. La ferme Langlois serait la première au Québec à obtenir cette accréditation.
Travailler ensemble
« Notre produit ici est le maïs sucré de Neuville, ça fait des générations qu’on fait ça, rappelle le copropriétaire de l’entreprise, Médé Langlois. Aujourd’hui on a dit travailler ensemble. C’est très important parce que si on ne travaille pas ensemble tout le monde ici, on aurait pas ça aujourd’hui. C’est une force d’être solidaires. »
« Qu’est-ce qui gagne à ça, d’avoir une appellation et un Économusée, c’est toujours le touriste ou le consommateur qui gagne parce qu’il sait ce qu’il va acheter ».
L’appellation IGP
Depuis qu’elle a obtenu en 2017 le titre d’appellation IGP Maïs sucré de Neuville, l’entreprise améliore constamment l’expérience et les installations. Les usagers de la marque qui vient d’être renouvelée Économusée du maraîcher : maïs sucré de Neuville en bénéficient et cela permet de préserver le savoir-faire traditionnel.
IGP signifie Indiction géographique protégée. Elle est réservée à un maïs cultivé à Neuville même. À l’instar des appellations d’origine contrôlée utilisées en France, l’objectif est la protection des produits bio-alimentaires authentiques d’ici qui se distinguent et sont parfaitement traçables.
« Cette appellation nous permet de partager plus d’informations avec les visiteurs. En plus de dire que le maïs de Neuville est bon, on peut se référer au cahier des charges et règles à respecter dans le processus de production. L’amélioration des installations permet une expérience plus complète », assure Nathalie Langlois.
