Qu’ils soient citoyens ou élus municipaux à Cap-Santé, d’aucuns vous le diront : le ras-le-bol collectif s’intensifie lors des séances publiques du conseil. D’un côté comme de l’autre, des actions sont posées pour dénoncer ou appeler à la clémence.
Des citoyens mis en demeure par la Ville sous différents motifs ont contacté le Courrier, la semaine dernière, pour dénoncer cette action de la part de l’administration municipale.
Tous offusqués, certains se disent bâillonnés, d’autres soulignent que, de plus en plus, un régime antidémocratique, de peur ou de terreur est mis de l’avant dans leur localité. L’un d’entre eux s’offusque que les taxes des citoyens serve à entreprendre des recours légaux contre la population.
Peu de recours
Questionné afin de cerner les raisons pour lesquelles la Ville a engrangé des frais pour envoyer des mises en demeure à quelques citoyens, le maire souligne que des interventions avaient été effectuées auprès d’eux, mais qu’il y a eu des récidives. « On veut que ça arrête », affirme Michel Blackburn, à bout de souffle.
« Les seuls recours qu’on a, ce sont les recours officiels », fait-il valoir. « Depuis un an, il y a toujours cinq ou six citoyens qui agissent en défenseurs en monopolisant le débat public, qu’on souhaite sain », renchérit-il. « Il n’y a personne qui a demandé aux gens de se taire et je n’ai aucun problème à discuter de quoi que ce soit, mais il y a une façon de dire les choses », poursuit le premier magistrat de la Ville.
Dire la vérité
« Quand vous utilisez une tribune publique, assurez-vous de dire la vérité. Colporter des demi-vérités, c’est inexcusable », avertit M. Blackburn, irrité par des interventions effectuées au cours des derniers mois. « On ne veut pas faire taire les gens, mais on leur demande de rester respectueux et de respecter le décorum ».
Période de questions
Interrogé sur la perception du public quant à son attitude intransigeante lors de la période de questions en début de séance, le maire reconnaît que son comportement ait pu choquer, mais il rappelle qu’il s’est toujours engagé à répondre aux interrogations, au plus tard le mois suivant. Il invite d’ailleurs les Capsantéens à soumettre leurs questions à l’avance, si possible, par courriel à info@capsante.qc.ca.
Lire le texte d’opinion d’un citoyen, publié en page 16 de l’édition du 7 juin 2023.