Saint-Raymond prend de grands moyens pour contrer les inondations

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Par Gaétan Genois
Saint-Raymond prend de grands moyens pour contrer les inondations
(Photo : - Stéphane Pelletier)

Saint-Raymond poursuit sa lutte pour minimiser les risques d’inondations. La Ville a obtenu, le 5 juin, une aide de 1,6 M $ pour procéder à l’achat et à la sécurisation du barrage de Chute-Panet.

« Ce dont on parle depuis le début, annonce le maire Claude Duplain, c’est de poser un ballon [NDLR. : gonflable] sur le barrage pour remonter le niveau de la rivière et ensuite, pouvoir jouer avec le niveau pour que les glaces puissent se briser. »

L’idée est de permettre à la glace de casser et de bouger, comme lorsqu’un affluent arrive dans le fleuve et que la marée cause le bris de la glace. L’idée de vannes qui serviraient à contrôler le niveau est aussi évoquée. La combinaison de ces deux méthodes pourrait être considérée la plus efficace.

« Des études vont permettre de voir comment on va travailler avec le barrage en vue des crues futures », précise le maire. Ces interventions pourraient remonter le niveau d’un mètre et rendre la rivière navigable jusqu’au barrage de l’estacade.

Production d’électricité

Un système de ballon est déjà en utilisation au barrage Ford, à Sainte-Christine-d’Auvergne, afin de maintenir le niveau d’eau pour la production d’électricité. Par ailleurs, le barrage de Chute-Panet pourrait éventuellement servir à cette fin. « Ça montrerait au gouvernement qu’on veut avoir un apport financier pour maintenir ces infrastructures-là », lance le maire.

Fer de lance

« Saint-Raymond est vraiment considérée comme un fer de lance vis-à-vis le gouvernement, l’une des villes les plus proactives dans sa lutte aux inondations », a indiqué le député Vincent Caron au moment d’annoncer une aide financière de 1 696 500 $. L’aide financière provient du Programme de résilience et d’adaptation face aux inondations.

Claude Duplain a salué les efforts de l’ancien conseil municipal qui, avec le gouvernement, a eu la vision de travailler avec des spécialistes. 

Deuxième phase

Les travaux au barrage inaugureront une deuxième phase d’intervention. Aux dires du maire, il reste encore 10 M$ à investir afin de sécuriser la rivière. Le dragage et l’amélioration des murs de pierre bordant le cours d’eau comptent parmi les opérations prévues.

Des travaux majeurs s’imposeront également à l’estacade, qui est considérée en fin de vie. Reconstruire cette infrastructure coûterait 40 M$, mais cette option n’est même pas envisagée. Il faudra trouver un moyen de le réparer.

Jamais de risque zéro

« Beaucoup de gestes ont été posés afin d’éviter les inondations dans le centre-ville. Je pense surtout qu’il faut poursuivre le travail. C’est un plan coûteux, mais on sait qu’il vaut mieux investir en amont qu’en aval. »

« On sait qu’on n’aura jamais le risque zéro, renchérit le maire. 

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