Ce contenu rédactionnel est commandité par Germain Chevrolet Buick GMC à Saint-Raymond.
Alexis Cayer est arrivé sur un chantier tout excité en écrasant avec sa paume de main le Klaxon de son pick-up, le 16 mai. Alexis désirait retenir toute l’attention de son ami, Hubert Lachance, qui terminait de clouer du bardeau sur un toit de maison. Hubert était stupéfait, car il avait rarement vu son ami Alexis aussi excité. Puis, c’est quand il a ouvert la glacière de son ami qu’il a tout compris. Au fond de celle-ci, il y avait une truite mouchetée, un trophée pesant rien de moins que 7,13 livres, de quoi justifiant de klaxonner tout le long de la ville de Saint-Raymond.
Des photos qui font réagir
J’ai partagé des photos de cette truite ayant les formes d’un ballon de football, dont celle où le poisson repose aux côtés du fils de l’heureux pêcheur et ce n’est pas moins de 72 042 personnes qui ont été touchées en voyant les clichés. C’est que la truite mouchetée est le poisson vedette des Québécois et que cette capture excitante est survenue dans Portneuf, quelques jours avant l’anniversaire de Mel Dion. Comme cadeau de fête, elle m’avait dit : « Mike, amène-moi à la pêche !» Une demande, vous en conviendrez, qu’un coureur des bois ne déteste pas entendre.
Or, pour rendre cette journée magique, il fallait que ça morde au bout de la ligne. Mon chum et grand pêcheur devant l’éternel, Yanick « Bob Cat » L’Heureux, est venu s’ajouter à l’expédition et nous sommes tombés d’accord sur les choix des leurres et des approches à préconiser pour cette période de l’année.
Notre destination était la Réserve faunique de Portneuf, que j’ai découvert avec le temps d’une coulée et, d’une montagne à l’autre, au gré de mes pas. J’ai fait la découverte de petits trésors au sein de ce terrain de jeu comptant 125 lacs exploités pour la pêche ainsi que de 11 rivières avec des fosses poissonneuses peu connues des usagers.
Bref, la table était mise dans le nord-est de cette réserve pour souligner l’anniversaire de Pocahontas. J’avais un leurre assez spécial à essayer, si jamais le poisson ne collaborait pas.
Pêcher souvent la truite mouchetée
Laissez- moi justement vous partager quelques trucs afin de capturer plus régulièrement de sublimes truites mouchetées qui feront une belle impression visuelle et olfactive dans vos BBQ puis dans vos assiettes.
Je ne sais pas si le philosophe Friedrich Nietzsche pêchait la truite au milieu du 19e siècle, mais je soupçonne que oui, car c’est de lui que provient l’expression qui s’applique bien à la pêche à la truite : « le diable est dans les détails ». Comme pour la chasse, il faut savoir où la cible se trouve. C’est ce qui correspond à savoir comment trouver les habitats préférentiels, soit les fosses où les truites mouchetées se nourrissent tout en jouissant de la température et de l’oxygénation optimales que le lac pourra offrir.
Au printemps, les truites sont plus uniformément réparties dans quelques fosses et dans divers niveaux de profondeurs. Quand la canicule s’installe, elles se réfugient davantage en profondeur dans ce que l’on appelle la zone de transition sous-marine dite de thermocline. Une fois les fosses trouvées en laissant sortir stratégiquement le monofilament du moulinet pour tester la profondeur ou mieux encore avec un sonar et à partir d’une carte bathymétrique identifiant les profondeurs du lac, il reste à choisir le bon leurre, la bonne vitesse de traine et la quantité de fil à laisser sortir du moulinet pour atteindre les zones cibles.
Pêcher au bon moment
Il y a aussi les bons moments pour pêcher et, à ce chapitre, j’adore les extrémités de journées. Ça nous ramène au proverbe de Nietzsche qui s’applique peut-être un peu moins quand il s’agit de truites transportées et ensemencées mais, pour le séjour de fête de Pocahontas, ce n’était pas à l’endroit de ce type de poissons que nous étions exposés.
Donc, une fois arrivés sur place aux aurores, nous avons réglé la bonne vitesse de traîne à utiliser selon l’action de nos leurres, soit à environ deux kilomètres à l’heure et nous avons diversifié nos leurres pour voir à quoi elles réagissaient davantage.
Tout est dans le leurre
Dans la région de Portneuf, j’obtiens beaucoup de résultats avec la cuillère québécoise CAMI or et bleu avec un bas de ligne ayant un minimum de 24 pouces auquel j’ajoute un lombric de gros format. Mais, parfois, j’ajoute un peu de longueur aussi au bas de ligne. Les cuillères Ethic réfléchissantes, avec des teintes de bleus, fonctionnent bien aussi. On me recommande souvent la cuillère MA-JIK St-Maurice aux couleurs or et rose !!!
Autrement, les poissons nageurs sont certainement les leurres les plus sous-estimés par les pêcheurs de truites mouchetées et le RAPALA Ultra Light Minnow aux apparences de la truite arc-en-ciel, truite brune et noir et argenté peuvent provoquer des attaques surprenantes.
J’utilise aussi régulièrement le poisson nageur imitation truite mouchetée dans le modèle RAPALA Countdown de petit format et le modèle orange, qui donnent de bons résultats également. En ce qui concerne les leurres souples en plastique, je recommande favorablement la Micro Jig Atomic Teaser blanc avec queue orange ou rouge. Fait à retenir, ce leurre fonctionne à merveille aussi pour les truites ensemencées (non indigènes) et en contexte de pêche sous la glace.
Choix de mouches
Pour ce qui est du choix de mouches, vous aurez absolument besoin des Muddler Minnow dans vos coffres, des May Fly et les miraculeuses Wooly Bugger couleur vert olive ou selon la couleur des proies que vous trouvez dans le ventre des truites capturées.
Il y aussi mon truc secret que je m’apprête à vous dévoiler… J’aime maîtriser l’art de me laisser dériver avec le vent en arrêtant parfois le moteur, ce qui donne aux leurres une action erratique rappelant une proie soudainement plus vulnérable dans son changement de mouvement. Il faut aussi comprendre comment les truites se nourrissent selon la provenance naturelle de la nourriture (vents, ruisseaux, sources sous-marines), ce qui explique pourquoi, à un endroit spécifique, une majorité de captures ne se concrétisent que dans un seul et même angle d’approche. Cela est particulièrement commun chez des espèces dites indigènes. On reste donc dans la notion des détails. On pourrait aussi parler de la façon stratégique d’installer vos vers sur l’hameçon en évitant qu’il soit en « chique » d’accordéon, car cette seule dimension peut suffire à rebuter la truite mouchetée.
Étonnante surprise
Au final, Pochaontas a célébré dignement son anniversaire dans l’action. Sa cuillère CAMI couleur or avec des pointes bleutées a fait toute une différence dans les résultats. « Bob Cat » et moi avons bien rigolé, car quand ça mord sur la ligne de Mel, ses expressions faciales révèlent sans équivoque qu’elle aurait facilement pu gagner sa vie au théâtre !
N’avais-je pas écrit plus tôt que j’avais un secret de leurre à vous dévoiler ? Le voici : il y a quelques années, en éviscérant une belle truite mouchetée provenant de Portneuf, j’ai découvert deux souris sylvestre dans son estomac ! Comme par hasard, au dernier Salon de chasse et pêche de Québec, l’artisan et fabriquant de mouches Charles Grondin est venu me suggérer d’essayer ses créations de souris artisanales d’un réalisme incroyable. Elles sont en vente chez Le Coin du Moucheur, un détaillant situé à Québec.
J’aurais bien aimé que Mel attrape la plus grosse truite de la journée pour son anniversaire. mais Salvelinus fontinalis de son nom latin semblait vouloir reconnaître et honorer les efforts artistiques découlant des offrandes proposées cette journée-là. Chose certaine, quand vous retournerez pêcher Dame Mouchetée, rappelez-vous la justesse du proverbe de Nietzsche, car oui pour déguster régulièrement cet or rosé en filets ou grillé pour le grand plaisir de vos papilles gustatives, il faut savoir se soucier véritablement de l’addition des détails significatifs qui feront très fréquemment toute la différence.
Pour d’autres conseils de chasse et pêche, consultez le site Internet de Michel Therrien.
