Bien qu’il reste du travail à faire, la circulation est rétablie depuis le 12 juillet dans le rang du Nord et le rang Saguenay de Saint-Raymond, où les pluies diluviennes ont fait s’effondrer des sections de route. C’est à 6 heures du matin le 11 juillet que la catastrophe est arrivée sur ces deux sites les plus touchés.
À 5h30, tout était encore en bon état, mais la très forte pluie a commencé à briser les deux routes simultanément une demi-heure plus tard.
Dès 6h30, les équipes de la Ville se sont déployées sur le territoire afin de barrer les chemins et assurer la protection du public.
À 7h, les mesures d’urgence ont été déclenchées et le Centre d’opérations d’urgences (COU) a été ouvert. Un premier état de situation a été fait.
Rang du Nord
Dans le rang du Nord, le bris majeur de la route est survenu à la hauteur du pont de la rivière Verte. Une largeur de la route a complètement été défoncée, laissant le reste de la route trop fragile pour être praticable. La rivière est sortie de son lit à maints endroits et l’eau y passait à très grand débit.
Les travaux ont été immédiatement entrepris afin de rétablir une voie de circulation. En après-midi après que l’enrochement fut terminé, la circulation a pu reprendre normalement. Il restera du travail de finition à compléter.
Pour illustrer la puissance de ce torrent, le maire indique qu’avant, ce sont des ponceaux de 36 pouces qui assuraient le passage de l’eau.
« Quand on a refait la route [tout récemment], poursuit-il, on a mis deux tuyaux de 48 pouces et ça n’a pas suffit. On essaie de s’adapter aux changements climatiques et aux aléas de la météo, et on voit que même si on prend des précautions, il nous arrive des événements comme celui-là. Il faut prévoir encore plus fort. »
Rang Saguenay
Dans le rang Saguenay, c’est à la hauteur du numéro civique 1140 que les intempéries ont causé un dégât majeur. Cette fois, toute la largeur de la route a été emportée.
Le 12 juillet dès 5 heures du matin, les équipes ont entrepris la réparation de ce trou béant. À 14h30, une voie a pu être ouverte l’espace d’une demi-heure afin de permettre le passage d’une première vague d’automobiles et camions. Ce convoi comprenait entre autres les véhicules transportant un groupe de 11 enfants de la fondation Leucan accompagnés de 12 adultes, qui étaient en séjour dans la Vallée Bras-du-Nord.
Les travaux ont repris dès 15 heures et à 18 heures, la situation était revenue à la normale. Il restait l’enrochement à terminer, mais ces travaux ont été complétés depuis.
Mille personnes touchées
Les deux routes touchées mènent à des territoires de villégiature. Avec les 300 personnes qui y séjournaient et les résidents des 365 maisons touchées (200 dans le Saguenay et 165 dans le rang du Nord), on estime à un millier le nombre de personnes qui ont été isolées en raison de ces intempéries.
Plusieurs kilomètres de route devront également être réparés. Ces bris n’ont toutefois pas empêché le passage normal des véhicules. L’accotement est à refaire, puisque le bord de la route a été grugé. Une partie de route s’est aussi affaissée en direction de l’accueil Shannahan.
Des drapeaux ont été installés afin de signaler les endroits où il faut faire preuve de grande prudence.
Des ponceaux à vérifier
Tout n’est pas terminé à la suite de cet épisode diluvien. « On a 500 ponceaux sur 348 kilomètres de route, explique le maire Claude Duplain. Il va falloir inspecter nos ponceaux pour voir s’il y a quelque chose ailleurs. Il y a des endroits où on sait qu’il n’y a pas eu autant de pluies, c’est moins pire, mais il y a quand même une inspection des routes à faire. »
Comme un ensemble de travaux est déjà prévus sur le territoire tout l’été, les employés profiteront de temps perdus pour s’attarder à cette tâche d’inspection.
Des fermetures temporaires de portions de route sont aussi parmi les autres inconvénients subits à Saint-Raymond, notamment la rue Saint-Pierre à hauteur d’Usinage SP et de la route 367 dans le secteur de l’usine Saputo.
« Personne ne s’attendait à cela, commente le maire de Saint-Raymond, Claude Duplain. C’est ce que j’appelle les bouleversements climatiques, ce sont des choses irrégulières. »
Saint-Léonard
À Saint-Léonard, un résident du lac de l’Oasis, Denis Morasse, a trouvé la situation très hot, selon ses propres termes. « Plusieurs lacs se jettent dans notre lac. Ça débordé et ça a monté. La dernière fois que j’ai vu ça, c’était en 2005. »