Un événement riche en souvenirs et en émotions a eu lieu le 8 juillet au parc de l’avenue du Centre Nature, à Saint-Basile. Une reconstitution historique de campements militaires de la guerre de Sécession américaine jusqu’à la guerre de Corée y a attiré des centaines de visiteurs, malgré le temps chaud et humide.
L’activité s’est déroulée en marge du 176e anniversaire de la municipalité. Ces festivités auraient normalement dû avoir lieu l’an dernier pour le 175e, mais ont été reportées en raison de l’incertitude liée aux actualités du moment.
L’exposition d’un jour, à laquelle ont participé une trentaine de collectionneurs d’artéfacts militaires, était une initiative de Michel Grenier, un ex-militaire de Saint-Basile. Lors des deux dernières années, ce passionné a fait des présentations dans le cadre du Jour du Souvenir à la bibliothèque de Saint-Basile, auxquelles les élèves de l’École des Trois-Sources étaient conviée.
L’expérience proposée le 8 juillet a été basée sur les mêmes fondements, mais déployée à plus grande échelle. Des camps des première et deuxième guerres mondiale y montraient soldats et équipements ayant servi lors de ces campagnes. Moult explications y ont renseigné les curieux rassemblés devant les kiosques.
Soldats russes, allemands, infirmières, membres des corps d’artillerie et des communications y étaient notamment représentés. Une dizaine de véhicules étaient stationnés sur le site. Une délégation de reconstitutionnistes a même emprunté la route 138, entre Trois-Rivières et Saint-Basile.
Trente ans de carrière
Michel Grenier a fait carrière pendant 30 ans en tant qu’ingénieur de combat. Il travaillait entre autres à la construction de ponts. Il a choisi ce moment de l’année pour son exposition plutôt que le 11 novembre, alors que des commémorations sont déjà organisées à Valcartier et Donnacona.
« L’événement a pour but de donner aux gens une connaissance de ce qui se passait », précise cet habitué depuis plusieurs années de ce genre de rassemblement. Son matériel d’époque comprenait entre autres une radio sans fil numéro 11, qui servait dans les postes de commandement et dans les chars. « On ne s’en est pas servi longtemps, raconte l’ex-soldat, parce que l’armée en voulait un plus performant. Ils en ont donc construit un plus gros. »
L’un des kiosques représentait la Première Guerre mondiale. Trois soldats et deux infirmières y offraient des explications et répondaient aux questions. Pendant les conflits, les infirmières pouvaient se voir attribuer le grade de lieutenant par défaut.
« On y représente le plus fidèlement possible les soldats. On est la Compagnie A du 22e Bataillon, devenu plus tard le 22e Régiment », précise Marc Duchaine. Lui-même y représentait un membre du 170e Bataillon de recrutement, appelé à se joindre au 22e Bataillon au besoin
Expérience à revivre
« On est bien contents, s’est exclamée la directrice du service des Loisirs Hélène Mc Hugh. Les participants qui venaient d’un peu partout au Québec ont adoré le site. »
Mme Mc Hugh annonce que l’événement devrait probablement être de retour l’an prochain, avec encore plus de participants et de véhicules. La période couverte sera allongée, puisqu’elle remontera jusqu’à l’époque de la Nouvelle-France, tout en représentant les plus récents conflits mondiaux.