Plus d’une trentaine de personnes préoccupées par l’environnement se sont prévalues de l’offre d’essai d’un véhicule électrique, le 12 août, au Rendez-vous électrisant Desjardins présenté dans le cadre du Festival de films pour l’environnement (FFPE), à Saint-Casimir.
Les directeurs régionaux de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ) ont répondu aux questions du public en plus de superviser les essais à bord de l’un des voitures de maque Tesla 3 et Y, Hyundai Ioniq, Kia EV6 et Nissan Leaf NG.
Sept fois moins cher
Oui, le véhicule électrique est plus cher à l’achat, rappelle Frédéric St-Laurent, directeur de la région de Laval. « Mais, ajoute-t-il, c’est rare qu’on achète un véhicule pour le laisser dans le garage. Dès qu’on commence à rouler, l’utilisation d’un véhicule électrique (VÉ) rechargé avec l’électricité de la maison peut coûter jusqu’à sept fois moins cher qu’un véhicule à essence, dépendant des modèles qu’on compare. En deux ans, on commence à rentrer dans son argent. »
Il y aurait plus de 170 000 véhicules électriques sur les routes de la province, d’après des statistiques datant de la fin de l’année 2022. À savoir si c’est une donnée satisfaisante pour l’AVÉQ, ça pourrait être mieux et ça pourrait être pire, répond M. St-Laurent. Le plus gros frein actuellement au progrès du véhicule électrique est la disponibilité. Certains modèles, comme la Tesla, peuvent être livrés en un mois ou deux, soutient l’AVÉQ. Mais pour d’autres modèles, il est question de plusieurs mois et même d’années d’attente.
Durabilité et longévité
De façon générale, la batterie va durer aussi longtemps que l’auto, et même plus. « Surtout au Québec avec nos routes qui biodégradent nos autos », commente M. St-Laurent. Souvent, explique-t-il, une automobile électrique fera plus de kilométrage qu’avec un moteur à essence. La durée pourrait atteindre 500 000 kilomètres. Tesla soutient même que ses véhicules pourraient parcourir jusqu’à un million de kilomètres.
« Une fois le véhicule devenu inutilisable, la batterie peut encore servir pour du stockage stationnaire, par exemple pour aider à équilibrer le réseau électrique. Plein d’utilisations peuvent être faites », selon le représentant de l’AVÉQ, qui soutient que les batteries périmées peuvent être recyclées à 95 %. « C’est un moteur plus simple au niveau mécanique, ajoute encore le spécialiste. Il y a beaucoup moins de choses qui peuvent briser. »