Les travaux de réhabilitation des terrains de l’ancienne papetière à Donnacona débutent en septembre

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Par Stéphane Pelletier
Les travaux de réhabilitation des terrains de l’ancienne papetière à Donnacona débutent en septembre
Le plan des travaux préparatoires à l'ancienne papetière en vue de la réhabilitation du site de près de trois millions de pieds carrés. (Photo : Offerte par la Ville de Donnacona)

La Ville de Donnacona a annoncé le début des travaux préparatoires en vue de la réhabilitation des terrains près de la rivière Jacques-Cartier. Environ trois millions de pieds carrés du site de l’ancienne papetière seront revitalisés en ayant comme principal objectif de redonner l’accès au fleuve aux citoyens.

Propriétaire des lieux depuis près de 15 ans, Fer et Métaux Américains (AIM), représenté par sa filiale, les services Environnementaux Delsan-AIM, a mandaté l’entreprise Englobe Corp pour réaliser le projet.

La durée des travaux de réhabilitation des lieux est évaluée entre cinq et dix ans. « Les terrains de l’ancienne papeterie ont une importance historique qui ont vu apparaitre l’usine en 1912 et qui ont permis la fondation de notre ville en 1915. C’est le premier pas qui permettra d’agir sur l’élargissement du potentiel de développement de ce site. Nous sommes très heureux que Delsan-AIM, avec l’aide de ses partenaires, commence la réhabilitation. C’est une étape primordiale pour être en mesure de penser aux objectifs futurs », a lancé le maire de Donnacona, Jean-Claude Léveillée.

Au printemps 2024

En avril, un plan de réhabilitation des terrains contaminés a été soumis au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) par AIM. « Aujourd’hui, on a un site industriel qui est quand même contaminé à certains niveaux dépendamment des secteurs, où l’on retrouve plusieurs débris et déchets. À la finalité du projet, cela va être un site propre, prêt à être développé, qui va avoir un plein accès au fleuve. Après, l’idée va venir des développeurs, de la volonté de la Ville, de ce qu’ils veulent faire avec le site. L’accès aux citoyens, c’est la priorité numéro un », soutient le directeur des travaux de Delsan-AIM, Simon Hébert, avec le consentement du maire. L’entreprise a bon espoir d’obtenir une réponse du ministère dans un délai rapide afin de débuter les travaux au printemps 2024.

Dès septembre

Cependant, au cours des prochaines semaines, la population constatera des mouvements sur le site avec des actions préparatoires à sa réhabilitation. Cette phase s’échelonnera jusqu’en décembre et comportera le retrait de débris accumulés. Elle va également permettre de dévégétaliser certaines sections du site afin de faciliter la mise en œuvre des travaux. « On va aussi dégager une partie de la promenade du boulevard Saint-Laurent. On veut offrir un point de vue pour les citoyens de la ville de Donnacona, non seulement pour cette année, mais aussi pour les travaux à venir », indique Simon Hébert. Le point d’observation du terrain, depuis le belvédère du papetier situé sur la rue Notre-Dame, sera maintenu.

La réfection du pourtour de la propriété est également prévue afin d’assurer la sécurité de la population et des travailleurs. De l’affichage et de la surveillance seront mis en place tout comme la réparation des clôtures d’accès permettant la fermeture complète du site.

Rivière et fleuve

En revanche, un accès à la rivière Jacques-Cartier sera aménagé pour les pêcheurs et les randonneurs. « Il y a des enjeux de santé et sécurité, mais on a un objectif réel et défini de s’assurer d’être capable d’offrir aux citoyens la possibilité d’aller sur une partie du site pour faire ces activités de pêche et de promenade. Certains éléments restent à vérifier », soutiennent le représentant d’AIM et le maire Léveillée. Éventuellement, la Ville de Donnacona deviendra propriétaire de la bande riveraine. Une demande, dont l’issue s’annonce favorable, a été déposée au MELCCFP.

Minimiser l’impact

L’approche proposée par AIM pour la réhabilitation des terrains vise l’ensemble des impacts des travaux par une décontamination sur les lieux. Elle veut ainsi limiter le nombre de camions qui vont entrer et sortir du site et minimiser les impacts environnementaux des travaux. « On veut optimiser la revitalisation des matériaux qui sont présents sur le site et les inclure dans la réhabilitation du terrain. On a beaucoup de briques, de bois de béton résiduels qui proviennent des activités de démantèlement. Ces matières peuvent être réutilisées sous forme de remblai ou divers éléments de fondation sur le site. Évidemment, il y a des sols qui seront trop contaminés ou des éléments qui ne pourront pas être utilisés et qui devront sortir du site. Notre objectif est de les minimiser », explique M. Hébert.

Avec plus de 40 ans d’expertise en décontamination, Englobe Corp, mandaté pour effectuer les travaux, possède une solide expérience au Canada, en Europe et ailleurs dans le monde. L’entreprise a notamment été en service dans le cadre des projets de la promenade Samuel-De Champlain et celui du traitement des sols de après la tragédie de Lac-Mégantic.

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