La population de Lac-Sergent pourra bénéficier d’un tout nouveau lieu de rassemblements et d’activités pour ses loisirs. Les travaux sont terminés et la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix s’est refait une beauté tout en étant transformée en salle multifonctionnelle.
En plus de préserver un bâtiment historique, cette conversion permet de répondre à de nombreux besoins des Sergentoises et des Sergentois. Le tout a été réalisé en préservant l’aspect maritime qui a toujours caractérisé l’endroit. Plusieurs éléments anciens ont aussi été intégrés à sa nouvelle architecture intérieure. « On voulait garder le cachet que la chapelle avait avec la boiserie et toute son histoire. Elle contenait jusqu’à 325 personnes », souligne le maire, Yves Bédard.
Début en 2017
Au cours de l’année 2017, la Ville de Lac-Sergent a acquis du diocèse de Québec la chapelle centenaire. Un comité bénévole, ayant pour objectif de proposer et d’élaborer des projets pour lui redonner vie, a rapidement été mis en place. « En même temps, au niveau de la Ville, on pouvait voir que nous avons un esprit sportif et qu’on est beaucoup axé sur le Club Nautique. L’été, il n’y a pas d’autres endroits pour des gens qui ne font pas une activité nautique. Il n’y avait rien pour les gens qui voulaient faire de l’art ou des activités en soirée. L’été, c’était impossible parce qu’il n’y avait pas de local », résume le maire.
Des activités pour tous
Lieu communautaire, culturel et festif, la chapelle propose deux salles à sa population, une scène, une cuisinette, un bar, un bloc sanitaire, des espaces de rangement ainsi que des équipements d’éclairage et de sonorisation. La salle principale peut être utilisée pour des spectacles ou des rassemblements ainsi que pour des expositions. L’annexe aura probablement une vocation communautaire. « On a des gens qui désirent des cours de danse ou de mise en forme et qui n’avaient pas de local. On parle d’une rencontre pour les citoyens qui pourrait avoir lieu ici le vendredi avec de la musique, du karaoké ou autre chose. Il y a des gens qui voudraient faire des 5 à 7, des brunchs la fin de semaine et on a déjà des demandes pour des mariages. L’an prochain, on voudrait tenir un ou deux spectacles avec des artistes sur la scène », indique M. Bédard.
Faire du neuf avec du vieux
En plus de conserver plusieurs éléments architecturaux de la structure, les bancs ont été récupérés afin de concevoir des murs, des escaliers et des rampes de la nouvelle salle. « On a regardé ce que l’on pouvait faire pour récupérer une partie du patrimoine de la chapelle, c’est-à-dire les bancs, pour les intégrer dans les modifications que l’on effectuait. Près de 200 bancs, dossiers et sièges, ont été utilisés », précise le maire Bédard. Cette intégration de l’ancien mobilier se voit principalement dans les panneaux qui composent les murs de la cuisinette, le bloc sanitaire et l’escalier du second étage.
Des passionnés
Yves Bédard a aussi souligné le travail des bénévoles et des entrepreneurs, principalement locaux, qui ont contribué aux projets. « J’ai tout de suite levé la main. C’était bien important pour moi parce que mon arrière-grand-père et ma famille avaient travaillé à la construction en 1908 et à des rénovations avec le temps. Je voulais mettre, sans prétention, ma signature de Rochette », explique l’ébéniste Michel Rochette qui a effectué la conversion des bancs et dont l’arrière-grand-père était Éphrem Rochette. « Je me suis marié ici, j’ai baptisé mes enfants ici et je vis ici à l’année. Il faut aussi lever notre chapeau au maire. Quand quelqu’un de même est passionné, tu ne peux pas ne pas embarquer et être passionné », ajoute l’entrepreneur Jean-Marc Matte, qui a réalisé les travaux des structures et qui veille à l’entretien de la chapelle depuis une trentaine d’années.
Le projet de 230 000 $ a bénéficié d’une aide de 116 578 $ du Programme visant la requalification des lieux de culte excédentaires patrimoniaux. La MRC de Portneuf a contribué par le biais de son fonds des projets structurants à hauteur de 15 000 $. La Caisse populaire Desjardins de Saint-Raymond-Sainte-Catherine était également de l’aventure avec une contribution de 50 000 $.