Après des années d’incertitude, les porteurs du projet de requalification de l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, à Portneuf, viennent d’obtenir une réponse favorable à leur intention de prêter une nouvelle vocation à l’édifice en le redonnant à la communauté.
Fin septembre, le regroupement citoyen a obtenu la confirmation que leur demande de financement du premier volet était acceptée par le Conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ). L’organisme verse donc approximativement 16 500 $, ce qui équivaut à 75 % des coûts. La MRC contribue aussi au démarrage du projet par l’entremise de son programme d’aide financière pour la restauration patrimoniale en octroyant 4235 $. Le député Vincent Caron a, quant à lui, remis un montant de 1300 $ provenant de son budget discrétionnaire. L’ensemble du volet préliminaire coûtera 22 000 $ et sera pleinement subventionné.
Étude de préfaisabilité
Ce premier volet permettra de mettre en branle l’étude de préfaisabilité et à mettre à jour le carnet de santé de l’immeuble, le dernier datant de 2019. L’étude de préfaisabilité sera réalisée par la firme Patriarche, dont l’offre de services a été récemment acceptée. Le soumissionnaire pour la mise à jour de l’état de l’immeuble reste à trouver.
Les démarches pourront être entreprises et effectuées simultanément.
Longue démarche
Bien qu’ils soient encouragés par ce dénouement tant espéré, les porteurs du projet de transformation de l’église en havre culturel ayant une portée régionale sont conscients que beaucoup reste à faire et que l’aboutissement de leur projet n’est pas garanti si l’étude de préfaisabilité et le carnet de santé présentent des conclusions critiques.
« On est tous conscients qu’on ne peut pas s’embarquer là-dedans à n’importe quel prix », a déclaré, en entrevue, le porte-parole du regroupement, Pierre Gignac. Il soutient que les membres du comité vont appuyer leurs décisions sur la conclusion de l’étude. Il faudra aussi que le CPRQ approuve la demande présentée pour le second volet pour aller de l’avant.
Création d’un OBNL
Pierre Gignac le réitère : toutes les démarches seront entreprises par un organisme à but non lucratif, une fois la viabilité du projet confirmée par les étapes préliminaires. Les coûts seront évalués en fonction de l’échéancier et des besoins exprimés par la communauté.
Nouveau report
Les pourparlers pour l’acquisition de l’église avec la direction générale de la fabrique de la Bienheurse-Mère-Saint-Louis vont bon train, affirme Pierre Gignac.
Signe que la collaboration entre les deux parties se maintient, le comité a obtenu un énième report de la date butoir pour décider se portera ou pas acquéreur de l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.
Les membres du comité ont jusqu’au 31 janvier 2024 pour communiquer leur décision à la fabrique qui, selon M. Gignac, ne s’est pas encore prononcée sur le prix de vente.
Un flou demeure à cet égard, dit-il. Lors de la prise de contact initiale, le président de la fabrique, Jean-Pierre Soucy, avait évoqué la possibilité que l’immeuble, une fois désacralisé, puisse être vendu au prix d’un dollar, ce que le diocèse avait par la suite réfuté pour éviter que les églises soient achetées par des entrepreneurs dans l’objectif de les raser.